XINJIANG : un témoignage exclusif sur le prétendu travail forcé !
Par WU Qiner
Cet universitaire taïwanais a étudié le Xinjiang pendant plus de 20 ans et a ri en entendant le mensonge des États-Unis. Le Taïwanais Dr Wu Qiner (吳啟訥) est chercheur à l'Academia Sinica, la plus haute institution d'enseignement et de recherche universitaires de Taïwan. Il a construit sa carrière sur les études ouïgoures. Il parle la langue ouïgoure et se rend plusieurs fois par an dans les communautés ouïgoures du Xinjiang. Voici la transcription d’une interview publiée le 2 avril 2021 en chinois.
Wang Yu, journaliste de Shenzhen TV & Direct News : Pourquoi l’affirmation concoctée par les forces antichinoises de l’Occident, en premier lieu les États-Unis, selon laquelle il y aurait du "travail forcé" au Xinjiang est-elle ridicule ?
WU QINER : Parce qu’ils ne connaissent pas du tout la situation au Xinjiang. Le fait est qu’il y a un problème de sous-emploi en Chine, surtout pour le Xinjiang, où le problème de sous-emploi est encore plus prononcé et où les paysans ont tous besoin de trouver des opportunités d’emploi. Dans le Xinjiang en particulier, ils doivent trouver un produit qu’ils peuvent vendre et qu’ils savent cultiver, ce qui n’est pas facile.
Ils aimeraient pouvoir cultiver du coton et le garder en bon état en le récoltant à la main. Ainsi, même avec la récolte manuelle, la plupart des personnes qui vont récolter sont principalement des agriculteurs chinois Han, parce qu’en fait, les agriculteurs chinois Han sont un peu moins exigeants que les agriculteurs ouïgours en termes de salaire, en particulier dans les quatre provinces que j’ai mentionnées, Gansu, Qinghai, Henan et Sichuan, et pour eux, la récolte manuelle est une très bonne occasion de gagner plus qu’environ six mois de frais de subsistance. Deux mois de récolte équivalent à plus de six mois, voire sept ou huit mois, de travail à la campagne. C’est une opportunité qui leur est tombée du ciel. Dans ce cas, il est difficile d’imaginer qu’ils seront "forcés" d’aller au Xinjiang pour cueillir du coton de manière "escortée". Je dirais que ce n’est pas rentable pour le gouvernement, sans parler du manque de main-d’œuvre au Xinjiang même. Bien que le Xinjiang n’ait pas une population importante dans son ensemble, il s’agit d’une très grande région, comparée à Taïwan, c’est 45 Taïwan, ou à l’Europe, c’est presque l’équivalent de trois France. Avec un territoire aussi vaste, il est très difficile de concentrer ses effectifs en un seul endroit.
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