PRÉSIDENTIELLE : CHASSER MACRON. QUOI QU’IL EN COÛTE – Par Régis de Castelnau
« L’effet drapeau » dissipé
Le déclenchement de la guerre en Ukraine fut pour Emmanuel Macron une divine surprise. Plongeant la presse système dans le ravissement, les sondages nous annoncèrent une réélection de celui-ci par tacite reconduction. Plus la peine de faire campagne, c’était dans la poche, et le président se préparait même à une nouvelle manipulation. À savoir, la dissolution de l’Assemblée nationale pour organiser immédiatement après le 24 avril le scrutin législatif. Pour obtenir une nouvelle majorité dans les trois semaines, au lieu d’attendre les deux mois prévus dans le calendrier fixé l’année dernière. Patatras, plusieurs occurrences ont grippé une mécanique que Macron et ses soutiens pensaient inarrêtable.
« L’effet drapeau » n’a fonctionné que quelques jours. Les délires russophobes occidentaux ont commencé à trouver leurs limites. Le coup d’État juridique d’Ursula von Der Leyen s’arrogeant des pouvoirs qui n’étaient pas les siens ont heurté une partie de l’opinion. Le caractère obsessionnel de la couverture médiatique du conflit a fini par lasser et l’inquiétude initiale a été remplacée par l’angoisse économique liée à l’augmentation du coût de la vie. L’examen des courbes publiées par les instituts de sondage est de ce point de vue très frappant. Et sur ce terrain, Emmanuel Macron avec ses annonces antisociales n’est vraiment pas le mieux placé pour attirer le chaland.
Arrogance et affaire McKinsey
Ses équipes et lui qui n’ont jamais été confrontés au véritable combat électoral, ont commis l’erreur calamiteuse de refuser de descendre dans l’arène. Affichant son arrogance habituelle, Macron a fait savoir que ses concurrents n’étaient « pas dignes de lui » et que sa réélection pouvait très bien se faire par tacite reconduction.
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