UKRAINE : Le MASSACRE de BOUTCHA
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Par Jason Michael McCann
Hier [3 avril 2022], Oleksiy Arestovych, conseiller principal du président ukrainien Volodymyr Zelenskyy, qui fait régulièrement le point à la télévision sur l’évolution de la guerre, est apparu sur UA-TV - Ukrinform, le radiodiffuseur d’État ukrainien - pour informer le public de l’effroyable massacre de civils dans les villes de Boutcha, Irpin et Hostomel, au nord-ouest de Kiev. Les forces russes, conformément aux engagements pris lors du dernier cycle de négociations, se sont retirées de cette zone de l’Oblast de Kiev, permettant aux forces armées ukrainiennes de reprendre le contrôle de ces villes. Tard dans la soirée de samedi, des images ont commencé à circuler de ce qu’Arestovych a décrit comme un "film d’horreur post-apocalyptique" - jusqu’à trois cents corps de civils ukrainiens assassinés jonchant les rues publiques, les caves et les tombes peu profondes.
Dans The Kyiv Independent, Olga Rudenko a écrit dans un article publié à 2h21 du matin (le 3 avril) que dès que les forces russes ont commencé à se retirer de la zone, " des photos et des vidéos horribles ont commencé à affluer " qui " semblaient prouver que les forces russes avaient procédé à des meurtres ciblés et organisés de civils à Boutcha ". À onze heures et demie du matin, Valentyna Romanenko donnait plus de détails sur ces atrocités dans l’Ukrayinska Pravda, dans un article intitulé : "Vous vouliez un autre Srebrenica ?", établissant un lien entre ces crimes et le génocide de huit mille hommes musulmans bosniaques en 1995 en Bosnie.
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« Guerre d’information » : un analyste met en garde contre les manipulations en Ukraine
L'analyste Marko Gasic a réagi aux images de civils ukrainiens gisant morts dans les rues de plusieurs villes de la périphérie de Kiev. Ce dernier met en garde contre les tentatives de manipulation et appelle à la prudence.
Sur l'antenne de RT International, l'analyste Marko Gasic a réagi le 4 avril aux récentes accusations de « crimes de guerre » portées par plusieurs pays occidentaux et l'Ukraine à l'encontre de la Russie après la découverte de dizaines de corps de civils gisant dans les rues de plusieurs villes de la périphérie de la capitale Kiev.
L'analyste a ainsi expliqué que la Russie n’« avait aucune raison valable » de commettre des massacres en Ukraine. Il a aussi tenu à préciser la nature du conflit ukrainien. « Nous devons nous rappeler que nous [...] sommes aussi dans une guerre économique, une guerre politique et surtout [...] dans une guerre de l’information », a-t-il affirmé.
Commentant les images de civils ukrainiens morts qui passent en boucle sur les chaînes d'information occidentales, l'analyste met en garde contre toute tentative de manipulation. « Il s'agit de simples images, de simples affirmations qui sont conçues pour en tirer des conclusions simples. Et nous devons toujours nous en méfier », a-t-il affirmé.
L'Occident et l'Ukraine accusent la Russie de « crimes de guerre » après la découverte de corps de civils gisant dans les rues de plusieurs villes de la périphérie de la capitale, notamment à Boutcha. Les images de corps de personnes vêtues en civil dans les rues de cette localité ont fait le tour du monde et soulevé un vif émoi. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé la Russie de « génocide » contre son peuple. Kiev estime que 300 personnes ont été enterrées dans des fosses communes à Boutcha.
L'AFP avait vu le 2 avril les cadavres d'au moins vingt hommes portant des vêtements civils gisant dans une rue de Boutcha, reprise par les troupes ukrainiennes après le retrait de l'armée russe. L'un d'eux avait les mains liées et les corps étaient éparpillés sur plusieurs centaines de mètres. Tour à tour, Washington, Paris, Berlin ou Londres ont dénoncé des « atrocités », voire des « crimes de guerre ». « Les autorités russes devront répondre de ces crimes », a notamment écrit Emmanuel Macron sur Twitter.
La Russie dénonce une tentative de manipulation ukrainienne
Les autorités russes ont fermement démenti toute responsabilité de l'armée russe concernant les événements qui se sont déroulés à Boutcha. Le ministère russe de la Défense a ainsi dénoncé une « provocation » en rappelant que les troupes avaient quitté la ville le 30 mars, au « lendemain de la session de pourparlers entre la Russie et l'Ukraine en Turquie ». Or, aux yeux des autorités russes, les cadavres montrés en images ne peuvent pas être restés aussi longtemps dans la rue puisqu’ « ils n'ont pas de lividités cadavériques typiques et que dans les plaies il y a du sang qui n’a pas coagulé ». En outre, le maire de Boutcha n'avait pas évoqué d'exactions lors d'une courte vidéo publiée sur Twitter le 31 mars, où il proclamait la libération de la ville par l'armée ukrainienne.
[Vu sur l’application RT News]