LA NOMINATION D’UNE NOUVELLE PREMIÈRE MINISTRE, UN NON-ÉVÉNEMENT ?
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Cela va-t-il changer la donne par rapport au quinquennat qui s’est achevé ? Un quinquennat marqué par de fortes régressions sociales, de grandes lacunes dans la lutte pour préserver les grands équilibres écologiques, des mesures lors de la pandémie qui ont accentué les défauts majeurs de la Ve République, la verticalité faisant du président le seul décideur et la mise à l’écart du Parlement…
Dans ce contexte, il serait naïf de penser que la nomination d’Élisabeth Borne, présentée comme issue de la gauche socialiste (un gauche de renoncement…) va infléchir une orientation ultralibérale qui va au-devant des prescriptions de la Commission européenne, parfois même au-delà. Les retournements et renoncements de cette gauche depuis le tournant libéral sur le plan économique et social de 1983-84 n’incitent guère à penser que la nouvelle chef du gouvernement doive conduire une politique de rupture avec le système économique dominant.
Depuis maintenant cinq ans, chacun voit que le Président Macron a une conception verticale de la gouvernance : tout doit passer par lui. Cela ne laisse aucune marge de manœuvre pour le Premier ministre. Il n’est pas anodin qu’une majorité de Français – 66 % selon certains sondages – se prononcent pour une cohabitation à la tête du pays.
Le parcours politique d’Élisabeth Borne
Il ne peut qu’inquiéter celles et ceux qui, à gauche, souhaitent une politique sociale et écologique à la hauteur des enjeux actuels. Certes, elle n’est pas responsable seule des réformes régressives du dernier quinquennat, réformes antisociales qui viennent de loin. Il n’empêche que, de la période « Hollande » à la période « Macron », elle a été à la tête des secrétariats d’État et/ou des ministères : de l’Écologie où elle n’a pas brillé d’un volontarisme transcendant, des Transports où elle a mené une politique de déstabilisation et de fragilisation de la SNCF. Elle a accompagné les anti-réformes du droit du travail qui précarisent les salariés et tenu des propos provocateurs sur l’assistanat supposé de la majorité des chômeurs. L’assistanat aux subventions publiques des grandes entreprises n’est guère évoqué. C’est « le deux poids deux mesures » qui confirme que le mouvement macroniste est « et de droite et de droite ».
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La nomination d'une nouvelle Première ministre, un non-événement ?
Cela va-t-il changer la donne par rapport au quinquennat qui s'est achevé ? Un quinquennat marqué par de fortes régressions sociales, de grandes lacunes dans la lutte pour préserver les grand...