«L'entretien d'Erich HONECKER avec Deng XIAOPING en 1986 » présenté par l'historien Siegfried Prokop
« Oui, il aurait été préférable que nous nous orientions vers la Chine »
Erich Honecker, février 1989 in Heinz Geyer: Zeitzeichen. 40 Jahre in Spionageabwehr und Aufklärung. Herausg. von Peter Wolter. Berlin 2007, S.137.
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Par Michel Aymerich
En octobre 1986, en URSS la politique de « perestroïka » (restructuration, reconstruction) a commencé sous la direction de Gorbatchev [1]. Erich Honecker se rend en République populaire de Chine cette même année. Il est « depuis la scission sino-soviétique » [2] le premier dirigeant d'un des pays du camp socialiste d'Europe de l'Est à se rendre dans l’État socialiste [3] qui dispose de la plus grande population mondiale et s'est engagé sous la solide direction du Parti communiste chinois dans une variante chinoise et à long terme de la nouvelle politique économique (NEP) [4] pratiquée en URSS de 1921 à 1929...
Dans BzG 4/22 (Heft 4 der Beiträge zur Geschichte der Arbeiterbewegung - Cahier 4 des Contributions à l'histoire du mouvement ouvrier) le professeur Siegfried Prokop annalyse cette rencontre entre les deux dirigeants communistes. Il fait suivre son analyse de la reproduction du Procès-verbal de la rencontre.
C'est lors de cette rencontre que le communiste Deng Xiaoping rapporte à Erich Honecker l'expérience suivante vécue lors de son voyage en Allemagne en 1925 :
«J'étais logé chez un couple d'ouvriers allemands. Même la femme, une camarade, devait aller travailler pendant la journée. Ils m'ont laissé dormir dans leur lit et se sont couchés sur le sol. Ils nous ont fourni la meilleure nourriture de l'époque. C'étaient de vrais communistes, des internationalistes. »
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