UKRAINE: Ces lois qui ont réhabilité la collaboration nazie
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Comment le discours sur l’histoire du vingtième siècle, de la deuxième guerre mondiale et la guerre froide a été transformé et fait l’objet de lois révisionnistes. Cette analyse illustre le climat favorable aux anciens collabos et nazis qui règne en Ukraine à travers la critique de deux lois passées sous les mandats Porochencko et Ioutchenko.
Le 30 septembre 2014, jour du 73e anniversaire du massacre de Baby Yar, le président ukrainien Petro Porochenko a déposé une gerbe en l’honneur de l’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN) sur le site du plus grand massacre de l’Holocauste, la fusillade de 33 771 Juifs les 29 et 30 septembre 1941. Moins d’une décennie auparavant, Baby Yar était également devenu le lieu de sépulture d’une douzaine de nationalistes ukrainiens, lorsque le président Viktor Iouchtchenko leur avait consacré un mémorial. L’implication était claire : les nationalistes ukrainiens avaient subi le même sort que les victimes juives de l’Holocauste. Porochenko n’a pas mentionné que les membres de l’OUN faisaient partie des auteurs du massacre.
Le 14 octobre 2014, Porochenko a désigné les membres de l’armée insurrectionnelle ukrainienne comme « défenseurs de la patrie » et a instauré un jour férié consacré à leur mémoire. À bien des égards, la politique de la mémoire sous Porochenko a ressemblé à certaines des politiques de Viktor Iouchtchenko. Porochenko a, par exemple, relancé l’Institut ukrainien de la mémoire nationale (IUMN) sous la direction du plus important gestionnaire de la mémoire sous Iouchtchenko : Volodymyr V’iatrovych.
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