Et si le peuple faisait connaître ses DOLÉANCES ? - Par Jean LÉVY
Le point de vue exprimé dans l'article intitulé Changer au quotidien la vie de la population...mais comment ? peut avoir suscité des réactions sceptiques de lecteurs.
Les besoins de la population qui sont énoncés, sans mettre en doute leur réalité, ne constituent-elles pas un simple cahier revendicatif élaboré en vase clos, offert aux Français comme tant de programmes électoraux ?
La réponse à ces doutes nous amène à préciser les conditions dans lesquelles ces objectifs - car ce ne sont que des objectifs - pourraient être proposés à la population.
Nous nous inspirons des conditions dans lesquelles la grande révolution est née en 1789.
L'état désastreux des finances royales avait contraint Louis XVI à convoquer les États Généraux, selon la tradition monarchique. Cette Assemblée réunissait les représentants des trois ordres, la noblesse, le clergé et le Tiers-État, en fait les bourgeois. Ainsi constituée, cette instance votait toujours à deux contre un en faveur des solutions royales.
Mais cette fois, la population est invitée à la préparation des États Généraux, en s'assemblant dans les villes et les villages, non seulement pour élire les représentants, mais également et surtout pour écrire sur des cahiers, leurs doléances, discutées et votées par les présents.
60 .000 cahiers sont ainsi rédigés par environs 8 millions sujets masculins âgés de plus de 25 ans, sur une population globale de 27 millions d'habitants (hommes, femmes et enfants).
A la base, deux députés sont élus pour cent personnes, qui se rendent ensuite dans les 400 baillages, puis aux États Généraux, qui se sont réunis à Versailles le 5 mai 1789.
Ce processus, constitue le début de Révolution.
C'est donc ce processus, les "cahiers de doléances "- on dirait de nos jours, des "revendications" - que nous proposons, pour que soient discutées localement dans des milliers d'assemblées populaires, les exigences des Français.
On pourrait ainsi vérifier leurs choix et leurs priorités ...
Celles-ci constitueraient le programme écrit par les citoyens eux-mêmes. Et le processus qui y conduit permettrait la mobilisation populaire nécessaire pour balayer toute résistance de la classe, aujourd'hui dirigeante.
Car en 1789, le roi et sa classe de privilégiés, ont tenté de résister à la vague populaire. C'est pourquoi les Parisiens ont pris la Bastille le 14 juillet.
JEAN LÉVY
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