GRÈVE DU 10 NOVEMBRE 2022 : DES SIGNES D’ESSOUFFLEMENT QUI INTERROGENT SUR LA STRATÉGIE
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Le jeudi 10 novembre 2022, à l’initiative du syndicat CGT de la RATP et du RER, une nouvelle mobilisation a été organisée et a connu un succès indéniable. En revanche, l’appel à un mouvement interprofessionnel ne semble pas avoir eu un grand retentissement hormis dans certains secteurs comme les crèches, le périscolaire pour l’accueil des enfants. La mobilisation, hormis en Île-de France, fut relativement faible en raison du relatif isolement de la CGT sur les modalités d’action. La CGT-FO ne s’est pas jointe à l’appel à la grève de la centrale de Montreuil. Solidaires et FSU, en accord avec les légitimes revendications mises en avant, ont décidé soit, selon les endroits, d’appeler à la grève ou, simplement, à rejoindre les cortèges de manifestants le 10 novembre.
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Le 18 octobre, il y avait 150 000 personnes sur le pavé. Ce 10 novembre, il n’y en avait plus que 50 000 à 60 000 personnes. C’est le signe pour le moins d’un essoufflement de la mobilisation.
Contenu des revendications
Les revendications, en regard avec un haut niveau d’inflation et des baisses réelles du pouvoir d’achat (notamment dans la fonction publique avec le gel du point d’indice depuis au moins une décennie), sont l’augmentation des salaires réels, des pensions et des minimas sociaux et leur indexation sur l’inflation. Ces revendications se fondent, légitimement, sur la nécessité d’une répartition plus juste des richesses entre détenteurs de capitaux et producteurs, c’est-à-dire les travailleurs, sans lesquels il n’y a pas de profits.
Comme nous l’avions rappelé dans un précédent article, il y a rarement eu autant de conflits locaux au sein des entreprises, conflits qui ont eu le mérite d’obliger à ouvrir des négociations et ont permis d’aboutir à des satisfactions partielles. Ces mobilisations multiples ont mis en demeure le gouvernement et le patronat à revoir leur position qui consistait, auparavant, à affirmer de manière péremptoire qu’il n’était pas possible d’augmenter les salaires. Le réveil des consciences de classe au travers des luttes a modifié la donne. Les annonces de profits et de bénéfices mirobolants dans certains secteurs et en pleine crise sanitaire due au Covid et, maintenant, en pleine crise d’approvisionnement en énergie et d’autres produits sans qu’il leur soit demandé quoi que ce soit en retour favorisent cette prise de conscience qui heurte de plein fouet la manipulation des esprits opérée par les soutiens au système ultralibéral ou néoconservateur.
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Grève du 10 novembre 2022 : des signes d'essoufflement qui interrogent sur la stratégie
Ce jeudi 10 novembre 2022, à l'initiative du syndicat CGT de la RATP et du RER, une nouvelle mobilisation a été organisée et a connu un succès indéniable. En revanche, l'appel à un mouvement...