Le panier de la ménagère et le portefeuille du millionnaire – Par Jean LÉVY
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France info, ce matin du 5 décembre, s'intéresse au panier de la ménagère. Et aux prix payés par celle-ci pour ses achats quotidiens, comparés à ceux d'il y a quelques mois.
On croirait vivre l’ascension du Mont-Blanc.
Le journaliste en tire la conclusion - et d'entendre ça, c'est nouveau à la radio - que tous les produits courants sont en permanente hausse, et donc que le panier se vide, qu'il s'agisse de l'alimentation, des produits d'entretien, des vêtements, des activités de loisirs et de culture...
Encore qu'on ne puisse fourrer tout ça dans le même panier.
Mais ce que le chroniqueur ne dit pas, c'est que tout le monde n'en est pas là.
Chacun a son marché : vous ou moi, c'est à la grande surface ou au commerçant du coin. Et chacun choisit sa marque, et surtout le prix du produit., les réductions, ce seul jour, accordées.
Pour d'autres, leur marché, c'est la bourse, les 40 valeurs. De quoi donner la migraine : la hausse ou la baisse, vendre ou acheter, et sur quoi miser : Total ou Carrefour, le luxe ou l'uranium ? Et leur cours du jour qui dévisse ou qui monte en flèche.
De quoi donner la migraine à ces pauvres financiers !
Croyez-moi : la ménagère a moins de soucis : son porte-monnaie n'est pas à rallonges. Pas besoin de portefeuille et de grosses coupures. Pas d'interrogation sur la fluctuation quotidienne du prix des carottes, ni de l'eau-de-javel, ni de la baguette, ni des pâtes : tout est à la hausse, jamais à la baisse.
Certes, le millionnaire ne s'intéresse pas la hausse des prix. Pour lui, ce sont les dividendes qui grimpent. Mais pensez aux soucis posés par une prise de participation, ou même de la totalité des actions d'une société convoitée, comme le ballon pour deux joueurs de football d'équipes opposées.
Malgré tout, les très très riches sont raisonnables : ils ne réclament pas l'échelle mobile des profits : ils l'ont déjà !
JEAN LÉVY