Après la déferlante populaire du 19 janvier, comment faire plier le pouvoir de l'oligarchie financière ? - Par Jean LÉVY
Ce 19 janvier, la mobilisation populaire, dans les rues de nos villes, a exprimé la sourde colère qui anime la France dans ses profondeurs.
Si le chiffre de manifestants surprend par son ampleur, qu'il s'agisse de métropoles ou de petites villes renommées par leur caractère paisible, bien au-delà de la sphère militante, c'est la population dans sa diversité qui, hier, est sortie dans la rue.
Beaucoup parmi ces foules n'avaient jamais participé à la moindre manifestation : salariés à peu d'années de la retraite, ont fait connaître ainsi leur refus de sacrifier leur temps de repos bien gagné à la soif d'un patronat avide de profits, soutenu par Macron et son clan.
Cependant, l'Elysée et le Medef ne veulent rien céder et s'arc que boutent sur les 64 ans, comme âge de départ à la retraite et sur le nombre minimum d'annuités pour bénéficier d'une pension à taux plein.
Le Président prétend même qu'en votant pour lui, les Français avaient approuvé sa réforme des retraites, alors qu'il avait reconnu que ce vote signifiait pour des millions d'électeurs un refus prioritaire de l'élection de Marine Le Pen à l'Elysée.
Ce qui souligne la nocivité d'un appel dans ce sens des formations, qui se réclament de la "gauche", tel le PCF et La France Insoumise...
La mobilisation massive du 19 janvier devrait conduire à une réévaluation de cette nocive stratégie politique.
Et maintenant ?
L'ensemble des centrales syndicales ont déjà avancé la date du 31 janvier pour rassembler en plus fort encore la mobilisation des forces populaires. De plus, et sans attendre, les centrales syndicales unies ont appelé les syndicats, dans les entreprises et dans les branches professionnelles, à multiplier ces jours prochains les plus vastes initiatives de grèves et de manifestations pour préparer une journée du 31 janvier pour que celle-là encore plus massive que celle du 19 janvier.
Qui ne se réjouirait pas de ces initiatives ?
Pour mener à bien ces objectifs, ne faudrait-il pas s'organiser unitairement à la base, sur le plan des localités, entre les salariés de toutes professions, ceux des petites boites et de leurs travailleurs isolés et au-delà avec l'ensemble de la population pour y intégrer les jeunes scolarisés et les retraités ?
La bataille sociale sera longue, face aux manœuvres de division et de répression du patronat, de son pouvoir politique et de ses médias.
Faisons en sorte pour que notre peuple en sorte victorieux.
JEAN LÉVY