C'est toujours le peuple qui a construit la France et la République à coups d'insurrections ! - Par Jean LÉVY
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Alors que la France se désagrège et que la misère s'étend, se font jour des idées de changement. Alors, le pouvoir use du bâton et des médias pour tenter de conjurer les périls.
Il a toujours été ainsi tout au long de l'histoire des peuples, du nôtre en particulier. Ce sont ces révoltes qui ont forgé l'âme de notre République.
La grande Révolution de 1789, en a été le moteur.
Mais celle-ci est l'héritière de maintes insurrections, qui ont jalonné notre passé. La misère et l'injustice sont toujours au cœur des sursauts populaires.
En France, le premier soulèvement des masses asservies, il y a huit siècles de cela, se nomme la Grande Jacquerie
Nous voulons vous en conter l'histoire en faisant appel à Wikipédia
JEAN LÉVY
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La Grande Jacquerie (1358)
La Grande Jacquerie est un soulèvement de paysans survenu en 1358 dans les campagnes d'Île-de-France, de Picardie, de Champagne, d'Artois et de Normandie, lors de la guerre de Cent Ans, dans un contexte de crise politique, militaire et sociale.
Cette révolte tire son nom de Jacques Bonhomme, figure anonyme du vilain, puis sobriquet désignant le paysan français, probablement du fait du port de vestes courtes, dites jacques. Elle eut pour chef un dénommé Guillaume Carle, aussi nommé Jacques Bonhomme.
Cette révolte est à l'origine du terme « jacquerie » repris par la suite pour désigner toutes sortes de soulèvements populaires.
Ses causes sont multiples, mais peu évidentes. Ainsi, l'impopularité de la noblesse en est une (après la défaite de Poitiers).
La simultanéité des révoltes autour de Paris en mai-juin 1358, le mouvement insurrectionnel d'Étienne Marcel et les mouvements qui agitent les villes de Flandres interdisent de les traiter comme des phénomènes isolés
La Grande Jacquerie éclate à la fin du mois de mai 1358, peut-être le 23 ou le 28, à la frontière entre l'Île-de-France et le Clermontois et plus particulièrement dans un petit village appelé Saint-Leu-d'Esserent. La principale troupe paysanne est écrasée les 9 et 10 juin près de Mello par l'armée de nobles rassemblée par Charles le Mauvais, roi de Navarre.
Les origines immédiates de cette révolte sont mal connues mais semblent résulter d'échauffourées survenues entre des hommes d'armes et des paysans. De façon plus générale, cette révolte s'inscrit dans le contexte difficile de la guerre de Cent Ans, assombri depuis 1348 par la peste noire. La noblesse, après les défaites de Crécy en 1346 et de Poitiers en 1356, est déconsidérée.
Le roi Jean II Le Bon est prisonnier des Anglais, menés par Edouard III, et le Royaume connaît une grave crise politique. Les grandes compagnies, lorsqu'elles ne guerroient pas pour l'un ou l'autre des partis, pillent les villages et rançonnent les villes.
Au-delà, la pression fiscale, due au versement de la rançon du roi, et la mévente des productions agricoles placent les paysans dans une situation intolérable qu'aggravent les exigences des seigneurs qui cherchent à compenser l'effondrement de leurs revenus.
Quelle que puisse être l'étincelle qui déclenche la révolte, celle-ci est tout de suite décrite avec horreur sous le terme d'« effrois » ; elle enflamme, de proche en proche, la moitié nord du pays. Les chroniques du temps dressent un catalogue des violences antinobiliaires qui se déchaînent alors sur le pays.
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