Et après le 31 janvier, qu'est-ce qu'on fait ? - Par Jean LÉVY
La journée du 31 janvier, après celle du 19, atteste de la combativité de notre peuple. Il s'est mobilisé massivement dans les rues de nos villes - et en cessant le travail - avec la volonté bien ancrée de faire reculer Macron et son gouvernement sur la réforme que ceux-ci voudraient imposer aux Français majoritairement hostiles.
Mais il faut être lucide : la caste des milliardaires et du monde des affaires a hissé Macron à l'Élysée pour que celui-ci impose au pays les réformes conformes à leurs intérêts, aujourd'hui menacés.
Cette politique est menée parallèlement dans les autres états d'Europe et du monde, car les classes possédantes sont toutes confrontés à la même crise, celle du système capitaliste. Cette crise est le fruit de la concurrence mondiale d'un marché dérégulé, où les multinationales n'ont plus de frontières.
Et pour le Capital, ce sont les peuples qui doivent payer.
D'où en France, la réforme du système des retraites : Bruxelles, au nom des oligarchies européennes, met sa pression sur l'Elysée pour en réduire la portée encore trop favorable aux retraités.
Ainsi, on nous répète ainsi que de Berlin à Rome, et de Madrid à Varsovie, les pensionnés sont, par rapport aux nôtres, bien moins avantagés.
Et qu'il faut donc s'aligner.
Ce qui explique la position fermée de l'Élysée, malgré les foules sur nos pavés.
Il faut donc, de notre côté, augmenter la pression, et prévoir celle-ci dans la durée. Encore et toujours défiler, mais c'est surtout le boulot qu'il faut arrêter.
Par profession, sans doute - cela dépend des métiers - mais surtout sur le plan de l'entreprise et de la localité, les salariés, avec la population, doivent s'unir pour décider de la suite à donner.
JEAN LÉVY