SCHOLZ, BAERBOCK ET LA BARBAROSSA DU PAUVRE - Par Régis de Castelnau
Je ne sais plus qui du colonel Douglas MacGregor ou du colonel Scott Ritter a dit que la façon dont l’Occident traite le conflit ukrainien est une farce. À propos, comme je le disais dans une vidéo en recevant le colonel Jacques Baud en m’inspirant sketch des inconnus : « les colonels, c’est comme les chasseurs il y a les bons et les mauvais ». Dans le passé, entre les deux guerres nous avons eu le colonel de Gaulle, mais ça c’était avant. Aujourd’hui celui qui trône sur les plateaux c’est le colonel Goyafi, celui qui rétorque au vice-président de la Douma russe qu’il n’a pas à se vanter de la capitulation inconditionnelle de l’Allemagne le 9 mai 1945 puisque c’est Hitler qui a gagné la guerre. Cela vaut la peine d’expliciter son raisonnement, dans lequel il avance l’argument effectivement imparable qu’après 50 ans d’occupation les soviétiques ont quitté Berlin. Il n’a pas dit « nananère », mais c’est tout juste. Vu le niveau d’ignorance du personnage on imagine qu’il n’a jamais entendu parler du traité de Moscou de 1990, dit « Traité 4 + 2 » signé par les quatre vainqueurs de 1945 et les deux Allemagnes avant réunification. Pour justement clarifier les engagements de l’Allemagne réunifiée. Et dont la conséquence a été le départ des soviétiques d’Allemagne de l’Est. Notre Goyafi national présente un traité international comme une défaite militaire. Encore bravo.
Tiens au passage on va dire un mot d’Analena Baerbock ministre des Affaires étrangères allemande qui vient tranquillement de déclarer (en anglais je vous prie) devant l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe : « le plus important et le plus crucial est que nous le fassions ensemble et que nous ne cédions pas au jeu des reproches, car nous menons une guerre contre la Russie et non les uns contre les autres. » Le droit de la guerre n’est pas si formaliste quant au déclenchement des hostilités. En bon français et en droit Madame Baerbock vient donc de déclarer la guerre à la Russie et a adopté pour son pays le statut de l’agresseur. Encore bravo. Quant à son collègue chancelier, l’inconsistant Olaf Scholz, en application de la déclaration de son ministre des affaires étrangères, il vient de décider d’envoyer des panzers dans les steppes ukrainiennes.
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