En UKRAINE, la livraison de chars avec de l’uranium appauvri ?
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Les États-Unis et ses alliés européens vont livrer de nouveaux blindés à Kiev. Ceux-ci peuvent tirer des munitions comportant de l’uranium appauvri, un matériau très toxique et aux effets graves sur la santé.
Mercredi 25 janvier, le chancelier allemand Olaf Scholz et le président étasunien Joe Biden ont annoncé la livraison de chars blindés à l’Ukraine. Dix jours avant, le Premier ministre britannique Rishi Sunak promettait lui aussi quatorze chars anglais à Kiev. Ces Leopard 2 allemands, M1 Abrams et Bradley étasuniens ainsi que les Challenger 2 britanniques sont tous capables de tirer des obus antichars extrêmement perforants composés d’uranium appauvri. Jusque-là, aucun pays n’a confirmé ou infirmé si ces munitions étaient utilisées en Ukraine.
Interrogé sur la question lors d’une conférence à la Maison-Blanche le 25 janvier, un haut fonctionnaire du gouvernement Biden a esquivé le sujet, assurant « ne pas vouloir entrer dans les détails techniques ».
Prisé par l’industrie militaire, l’uranium appauvri est un sous-produit de l’enrichissement de l’uranium. Il est bon marché et 1,7 fois plus dense que le plomb, ce qui lui permet de perforer n’importe quel blindage, même ceux des chars les plus résistants.
Les obus en uranium appauvri ont été massivement utilisés lors des guerres du Golfe en 1991 et 2003 ainsi que dans les Balkans, en Serbie et au Kosovo. Durant les deux guerres du Golfe, 480 tonnes de munitions de ce type ont été utilisées en Irak.
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