Il y a juste vingt ans, un crime resté impuni : l'armada US détruit l'Irak et pend son président - Par Jean LÉVY
L'invasion de l'Irak par les Etats-Unis, le 20 mars 2003, est une opération militaire déclenchée sur ordre du président américain, George W. Bush.
En clair, une agression de l'armée américaine contre un état indépendant.
Les raisons invoquées par la Maison blanche relèvent de faux conçus par le président et ses collaborateurs immédiats, et réalisés, sur ordre, par la CIA.
Et tout ce beau monde de prétendre, à partir de "preuves" fabriquées par les "services", que Saddam Hussein, le dirigeant irakien possédait des stocks d'armes de destruction massives, menaçant l'Occident.
Et à l'ONU, le cirque du Secrétaire d'Etat, Colin Powel, montrant une fiole, prétendument remplie de germes d'anthrax, pour contaminer le monde entier.
C'était tellement gros que la France n'a pas voulu tomber dans le panneau et a refusé de mettre sac au dos.
Les préparatifs de la guerre ont débuté le 1er mars 1991, au lendemain même de l’opération " Tempête du désert", la première guerre d'Irak (17 janvier 1991 - 28 février 1991).
L’opération marque un nouveau chapitre de l'implication permanente des Etats-Unis dans le golfe persique depuis alors vingt ans, avec notamment la présence continue de troupes US et britanniques au Moyen-Orient.
Le Pentagone a commencé très sérieusement à développer les options militaires concernant l'Irak seulement trois mois après le début de l'opération Enduring Freedom, en Afghanistan.
Le Président Bush et le secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld, ont prétendu que la guerre qu'ils préparait, s’inscrivait dans leur croisade "contre le terrorisme", responsable, selon leurs dires, des attentats du New-York Center, le 11 septembre 2001.
Ainsi Bush et ses collaborateurs ont donc, le 20 mars 1983, agressé l'Irak déversant sur Bagdad, ses rues et ses palais des milliers de bombes.
L'US Navy et l'US Air Force avaient pour mission de détruire le régime irakien et Saddam en premier. Ce qui fut fait : sitôt arrêté, il fut condamné par un tribunal américain et pendu comme un bandit de grand chemin.
Bilan de l'opération, un pays dévasté qui, aujourd'hui encore, ne s'en est pas relevé, des victimes par centaines de milliers, et se profilant au loin le terrorisme islamique, né dans la résistance, pour venger le peuple arabe agressé.
Les Russes en Ukraine n'ont jamais pratiqué des horreurs pareilles, et pourtant ce sont eux que les Etats-Unis accusent de crimes contre l'humanité, et prône un châtiment contre leur président.
La responsabilité de Bush dans cette guerre d'Irak (Une agression militaire US parmi tant d'autres...), ses mensonges d'Etat, ceux de toute son administration, leurs crimes de masse perpétrés de sang-froid au nom des Etats-Unis, n'ont pas pour autant affaibli les liens étroits qui les unissent aux dirigeants de notre pays.
Sans doute une solidarité entre oligarchies.
JEAN LÉVY