Accord Moscou-Pékin : avec le nouveau gazoduc reliant les deux pays, le pétrole russe, dont les sanctions nous privent, alimentera massivement la Chine, qui en est dépourvue - Par Jean LÉVY
Le Figaro
Vladimir Poutine et Xi Jinping sont parvenus mardi à un accord sur le gigantesque projet de Moscou annonce la construction d'un nouveau gazoduc Force de Sibérie 2 vers la Chine, symbole de la volonté de Moscou de réorienter son économie vers l'Asie face aux sanctions internationales.
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L'Élysée et son gouvernement, en appliquant les sanctions décidées à Bruxelles contre Moscou, fanfaronnaient. C'est ainsi que le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, annonçait « l'effondrement » à court terme de la Russie et s'en réjouissait ouvertement.
Se privant volontairement du gaz russe, notre pays s'est tourné vers les États-Unis, qui ne demandaient que ça. Mais le prix de ce gaz-là est bien supérieur à celui qu'on achetait à l'Est.
Et ce sont les Français qui paient plus cher cette énergie-là.
Quant à l'effondrement de l'économie russe attendue, Bercy repassera. Ne vient-on pas d'apprendre la signature par Poutine et Xi Jinping, un accord russo-chinois, qui prévoit la, construction d'un nouveau gazoduc de 2600 kms - Force de Sibérie 2 - qui de Russie en Chine doublera l'approvisionnement de l'Empire du Milieu, très heureux d'obtenir par ce contrat de longue durée l’énergie nécessaire à son développement.
Si bien que Macron et son clan, en alignant servilement la politique de la France sur celle de l'oncle Sam, n'ont pas gêné Poutine, mais ils ont au contraire aidé au rapprochement encore plus étroit entre Pékin et Moscou, orientation que la finance internationale redoute le plus.
Beau résultat diplomatique de l'Élysée, en vérité.
Et quant à la note du gaz américain, c'est aux Français à la payer...
Merci, l'Élysée !
JEAN LÉVY