VU SUR LE NET : ÉCHOS DU 53ème CONGRÈS DE LA CGT
AVERTISSEMENT : les articles ci-dessous vous sont proposés à titre informatif, les points de vue qui peuvent être exprimés ne traduisent pas obligatoirement ceux du blog d'El Diablo
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Le 27 mars 2023 :
Le 53ème congrès de la CGT à Clermont-Ferrand sous tension
Bousculade, envahissement de la scène, d'importantes tensions sont apparues lors de l'ouverture du 53ème congrès de la CGT le 27 mars à Clermont-Ferrand. Des désaccords autour de la succession à la tête du syndicat en sont la principale cause.
Le congrès de la CGT s'ouvre lundi 27 mars dans l'agglomération de Clermont-Ferrand, jusqu'à vendredi, et à l'ouverture, des premières tensions sont apparues. Après des bousculades avant le début des séances, des sifflets et des accusations de "magouilles" se sont faits entendre. La scène a finalement été envahie. "On veut les résultats du vote !" scande un délégué.
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Échos de la séance du lundi 27 mars 2023:
La CGT est forte de ses militants et militantes qui, tous les jours, tiennent tête aux chefs, aux cadres, aux flics, aux patrons… et qui mettent la même énergie à défendre leurs positions au sein de leur propres structures syndicales. C’est ainsi qu’à l’inverse de l’image caricaturale souvent présente dans les médias ils et elles ne sont pas des petits soldats au garde à vous devant des consignes « du patron de la CGT » selon le terme journalistique. C’est ainsi qu’un congrès de la CGT n’est jamais un long fleuve tranquille !
L’ouverture du 53° Congrès a confirmé largement cette appréciation. Sous les yeux des journalistes ébahis (qui ne comprenaient rien à l’épisode mais se régalaient d’images chocs) la fédération du Commerce, avec l’aide d’Olivier Mateu, a voulu faire rentrer de force ses camarades parisiens qui, non mandatés, portaient des badges usurpés. Après quelques minutes de tensions avec le service d’ordre, la plupart finirent par accéder à la salle du congrès.
Les problèmes internes au commerce parisien sont anciens et la fédération du Commerce est connue pour avoir fait gazer à l’entrée de son congrès fédéral des syndicats qu’elle ne reconnaissait pas... Il faudra attendre quelques heures et le compte-rendu de la commission des mandats pour que les congressistes (et les journalistes) entendent les explications sur la situation.
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Echos de la séance du lundi 27 mars 2023
La CGT est forte de ses militants et militantes qui, tous les jours, tiennent tête aux chefs, aux cadres, aux flics, aux patrons... et qui mettent la même énergie à défendre leurs positions au...
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Le 28 mars 2023 :
Congrès de la CGT : la direction sortante mise en minorité sur son bilan
Le bilan de Philippe Martinez mis en minorité lors du congrès national de la CGT.
Les délégués présents au 53e Congrès de la CGT ont rejeté, ce mardi 28 mars, le rapport d'activité de la direction sortante, un revers majeur qui relance plus que jamais le suspense concernant le nom du ou de la secrétaire générale qui succédera à Philippe Martinez.
Les représentants syndicaux se sont prononcés à 50,32 % des suffrages exprimés contre le rapport. Lors des débats, la direction avait été la cible de multiples critiques sur ses orientations comme sur l'absence de démocratie interne à la CGT.
Plusieurs orateurs ont notamment dénoncé l'approbation par Philippe Martinez de l'idée d'une "médiation" sur le dossier des retraites, avancée mardi matin par son homologue de la CFDT Laurent Berger.
Pas de précédent dans l'histoire
Selon Jean-Marie Pernot, politologue spécialiste des syndicats, il n'y a pas de précédent dans l'histoire moderne de la CGT.
"C'est un désaveu de tout ce qui a été mené par la direction sortante", a réagi auprès de la presse Céline Verzeletti, co-secrétaire générale de l'UFSE (Union fédérale des syndicats de l'Etat). Ce scrutin est un "vote par mandats", ce qui signifie que le vote de chaque délégué a été "bien débattu" au sein des syndicats, "ce n'est pas un vote d'humeur (...) donc ce n'est pas un petit signal envoyé à la direction sortante", a-t-elle souligné.
Céline Verzeletti s'est dite "disponible" pour prendre la tête de la CGT sur une ligne de rupture, face à la candidate désignée par la direction sortante, Marie Buisson.
AFP
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LIEN POUR AGRANDIR:
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CGT : un camouflet pour Philippe Martinez, l'avenir de Marie Buisson compromis
Le débat sur le rapport d'activité ce mardi au Congrès de la CGT a fait remonter de nombreuses critiques sur la stratégie de la direction confédérale. Le rapport d'activité portant sur le dernier mandat du numéro un sortant, Philippe Martinez, a été rejeté.
Par Leïla de Comarmond
La tension n'est pas retombée ce mardi, au congrès de la CGT . La journée avait pourtant démarré par un moment oecuménique. Le millier de militants réunis jusqu'à vendredi à Clermont-Ferrand avait rejoint le matin le défilé contre la réforme des retraites . Cela n'a pas suffi à calmer les esprits.
Critiques
Le débat sur le rapport d'actualité par lequel a démarré l'après-midi n'a pas tourné à l'avantage de Philippe Martinez et de celle qu'il souhaite voir lui succéder, Marie Buisson, dont l'avenir apparaît compromis à l'issue de cette deuxième journée du congrès.
Lors du précédent congrès, en 2019, seule une poignée d'interventions avait fustigé une direction confédérale jugée pas assez combative. Cette fois-ci, les critiques ont largement dépassé les soutiens.
Les déclarations du matin de Philippe Martinez soutenant la proposition de l'intersyndicale de demander une « médiation » sur la réforme des retraites ont notamment été prises pour cible, comme, encore et toujours, l'adhésion au collectif Plus jamais ça avec Greenpeace mais aussi la démarche unitaire, plusieurs détracteurs ciblant la CFDT.
« C'est la conséquence de ne pas avoir associé l'organisation aux décisions dans une vision verticale de la direction de la confédération », souligne un militant. L'absence de débat interne lié à la verticalité du fonctionnement de la direction confédérale a en effet été plusieurs fois dénoncée.
Le rapport d'activité rejeté par 50,32 % des voix
Sans que le climat soit aussi électrique que la veille , les réactions de la salle ont montré un auditoire plus réceptif aux critiques qu'aux louanges, seul le milieu de la salle, où sont rassemblés les soutiens de Marie Buisson, applaudissant aux quelques interventions en défense de la direction.
Le résultat a été un véritable camouflet pour Philippe Martinez puisque le rapport d'activité a été rejeté même si c'est de justesse avec 50,32 % des voix. Il confirme la division de l'organisation mais il met surtout en danger Marie Buisson. Celle-ci a endossé le bilan du dernier mandat de Philippe Martinez en présentant le rapport d'ouverture du congrès et elle est restée dans la roue du métallo jusqu'au bout, l'accompagnant encore mardi matin à la manifestation dans le carré de tête. « C'est mort pour elle », concluaient plusieurs congressistes.
La direction confédérale sonnée
La direction confédérale a manifestement été sonnée par le vote du rapport d'activité. La séance de ce mardi qui devait se prolonger jusqu'à épuiser l'ordre du jour a été clôturée à 18 heures. La présentation du document d'orientation aurait dû avoir lieu à la fin de la journée. Elle a été reportée. Sachant que la commission en charge d'examiner les milliers d'amendements déposés a déjà largement accepté de le modifier sur des points majeurs, autre signe de faiblesse.
La journée de mercredi sera déterminante avec non seulement le débat et le vote sur le document d'orientation dont on ne sait pas qui va le présenter mais aussi et surtout la réunion, le soir, du comité confédéral national.
Cette instance qui regroupe les numéros un des fédérations et unions départementales doit élire la commission exécutive qui est la direction élargie de la centrale. C'est en son sein que, vendredi matin, le même CCN élira le ou la secrétaire général(e) et l'équipe du bureau confédéral d'une dizaine de membres avec lesquels il ou elle doit diriger la confédération pendant trois ans et surtout tenter de la rassembler.
Leïla de Comarmond
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Congrès de la CGT : qui sont Marie Buisson, Céline Verzeletti et Olivier Mateu, les principaux candidats à la succession de Philippe Martinez ?
Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, passera le flambeau lors d'un congrès qui a débuté lundi à Clermont-Ferrand. Trois candidats sont pressentis pour lui succéder.
Son ultime bataille sera la réforme des retraites. Du moins en tant que patron de la CGT. Philippe Martinez, 61 ans début avril, passera le flambeau du secrétariat général de la deuxième plus grosse organisation syndicale française lors d'un congrès organisé à Clermont-Ferrand, du lundi 27 au vendredi 31 mars. Au printemps, il avait souhaité que Marie Buisson, secrétaire générale de la fédération de l'enseignement, de la recherche et de la culture de la CGT lui succède.
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