Et si on parlait de ceux qui vraiment « bloquent » et détroussent la Nation ? - Par Jean LÉVY
À chaque mouvement social, ces messieurs du clan Macron, les journalistes de service au premier rang, tentent d'opposer la population aux grévistes, spécialement ceux des transports, qui selon eux, "prennent la population en otage".
Ainsi la grève, un droit constitutionnel, est qualifiée de délit ! Et comme tout délit, celui-ci doit être prévenu par une loi restrictive qui interdise ce genre de mot d'ordre. Pas en interdisant la grève - ça serait contraire à cette même Constitution - mais en rendant cette forme d'action collective inefficace. Par exemple, en limitant ses effets, la rendant illégale les jours de grands départ "afin de ne pas léser les usagers".
Mais l'ampleur et le succès des initiatives annoncées pour "mettre la la France à l'arrêts" ne permettent pas aujourd'hui d'appliquer ces mesures antigrèves. On les susurre dans les milieux bien informés.
Et pour ajouter à la chose, les chroniqueurs du capital, pleurent leurs larmes de crocodile sur ces grèves "qui mettent à mal" le service public, dont en ces moments, ils y trouvent toutes les vertus.
Alors que depuis plus de trente ans, tous les présidents qui se sont succédés, se sont tous appliqués à les démanteler pour que le privé puisse les dévorer.
Prenons un exemple, la SNCF.
Qui a fermé lignes ferrées, gares et guichets, au profit des seuls TGV ? Qui laisse pourrir le réseau, les caténaires en panne, les retards accumulés ?
Les cheminots ? Ou le pouvoir de l'Élysée ?
Un pareil constat pourrait être à la Poste, dont nombre de bureaux sont fermés, les tournées de facteurs supprimés ? Au profit non déguisé des firmes privées, Amazone en premier.
En fait depuis des années et des années, le pouvoir en place, de Chirac à Macron, en passant par Sarkozy et Hollande, s'est efforcé de liquider les services publics, les biens de la Nation, en les offrant au privé comme sources de nouveaux profits bien juteux.(*)
Ainsi, c'est bien le pouvoir politique, en tous secteurs d'activité économique, qui a pris en otage la population en privant celle-ci des biens qui lui appartiennent pour les offrir au secteur marchand.
(*) La Cour de cassation a cassé l’arrêt montois au motif de ce que "l'acte de cession d'un bien indivis à un tiers, fût-il valable à l'égard de ce dernier, est inopposable à celui- de ses copropriétaires qui n'a pas consenti"...
Le peuple, propriétaire des biens publics, pourrait faire opposition ...
JEAN LÉVY