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El Diablo

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Ça devient difficile d'être de gauche, surtout si l'on est pas de droite

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Ernesto Che Guevara

« Pour se protéger la bourgeoise inventera un antifascisme contre un fascisme qui n'existe pas »

Pasolini, « Écrits Corsaires »

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DÉCLARATION de l’ACADÉMIE FRANÇAISE

sur l'ÉCRITURE

dite « INCLUSIVE »

adoptée à l’unanimité de ses membres dans la séance du jeudi 26 octobre 2017

Prenant acte de la diffusion d’une « écriture inclusive » qui prétend s’imposer comme norme, l’Académie française élève à l’unanimité une solennelle mise en garde. La multiplication des marques orthographiques et syntaxiques qu’elle induit aboutit à une langue désunie, disparate dans son expression, créant une confusion qui confine à l’illisibilité. On voit mal quel est l’objectif poursuivi et comment il pourrait surmonter les obstacles pratiques d’écriture, de lecture – visuelle ou à voix haute – et de prononciation. Cela alourdirait la tâche des pédagogues. Cela compliquerait plus encore celle des lecteurs.

Plus que toute autre institution, l’Académie française est sensible aux évolutions et aux innovations de la langue, puisqu’elle a pour mission de les codifier. En cette occasion, c’est moins en gardienne de la norme qu’en garante de l’avenir qu’elle lance un cri d’alarme : devant cette aberration « inclusive », la langue française se trouve désormais en péril mortel, ce dont notre nation est dès aujourd’hui comptable devant les générations futures.

Il est déjà difficile d’acquérir une langue, qu’en sera-t-il si l’usage y ajoute des formes secondes et altérées ? Comment les générations à venir pourront-elles grandir en intimité avec notre patrimoine écrit ? Quant aux promesses de la francophonie, elles seront anéanties si la langue française s’empêche elle-même par ce redoublement de complexité, au bénéfice d’autres langues qui en tireront profit pour prévaloir sur la planète.

16 Mars 2023

Publié par El Diablo

LETTRE OUVERTE : Les électriciens, gaziers et énergéticiens s’adressent aux députées et députés

Par La Fédération Nationale des Mines et de l’Énergie CGT représentant les électriciens, les gaziers et les énergéticiens en grève et en colère

Depuis la Révolution française, vous représentez la Nation tout entière. Entendez la colère dans le pays. 70 % de la population et 9 salariés sur 10 sont toujours opposés à cette réforme des retraites inique voulue principalement par le président de la République.

Madame la Députée, Monsieur le Député, ne votez pas pour cette réforme :

Parce que par la voix de son Président, le Conseil d’Orientation des Retraites (COR) estime que l’hypothétique déficit annoncé de 12 milliards d’euros reviendra à l’équilibre à terme, ce qui la rend inutile,

Parce que cette réforme est profondément injuste, faisant porter la responsabilité de son financement par ceux qui créent la richesse de ce pays par leur travail, contrairement à ceux qui en profitent par le versement de juteux et scandaleux dividendes,

Parce qu’il est incroyablement malhonnête intellectuellement de se focaliser uniquement sur la réduction des dépenses et de ne pas s’interroger sur les recettes possibles ! Les grands groupes du CAC 40 font des records indécents de bénéfices ! Taxer les revenus du capital au même niveau que ceux du travail est une piste à explorer,

Enfin parce que fixer l’âge de départ à la retraite à 64 ans est l’arbre qui cache la forêt. Comment imaginer un instant qu’un jeune qui entrerait sur le marché du travail à l’âge de 23 ans, à l’issue de ses études et des vicissitudes de la vie, soit contraint de travailler jusqu’à 70 ans, pour bénéficier d’une pension complète. De fait, cette réforme ouvre un boulevard aux marchés financiers qui lorgnent avidement sur les 346 milliards du budget des retraites. Arrêtons le mensonge public ! Ne serait-ce pas là, la vraie visée de cette réforme ?

Madame la Députée, Monsieur le Député, refusez le diktat de l’Élysée et de Matignon.

Au lendemain d’une nouvelle journée de mobilisation à l’appel des syndicats de salariés et de retraités, et à l’issue de la Commission Mixte Paritaire, vous aurez – ou pas – à vous prononcer, jeudi 16 mars, pour ou contre cette réforme.

Madame la Députée, Monsieur le Député, ne soyez pas complices de ce gouvernement qui a choisi d’imposer ses artefacts constitutionnels pour brider l’Assemblée nationale et par la même occasion de se priver d’une réelle démocratie.

Nous savons comme vous, que le gouvernement d’Élisabeth Borne ne dispose pas de majorité parlementaire. Ainsi jeudi, chaque voix comptera ; vos électrices et vos électeurs vous en seront témoins ! Et demain, il faudra rendre des comptes dans vos permanences.

Depuis trop d’années, les lois rétrogrades, celles et ceux qui les votent, constituent une honte pour la France du Conseil National de la Résistance. Les élus de l’époque ont pourtant su faire de ce pays une des premières puissances mondiales. Par respect pour la mémoire des « gueules noires » qui ont chauffé la France, des bâtisseurs de nos réseaux électriques et gaziers d’après-guerre, des pionniers du programme électronucléaire français, de ces hommes et de ces femmes du monde de l’énergie qui ont toujours su s’engager avec responsabilité pour le service public de l’énergie, ne votez pas ce texte.

Sortons de la logique mortifère qui détruit depuis vingt ans tous les secteurs régaliens de la Nation, les Services Publics de la Santé, du Transport, de l’Éducation nationale, l’Énergie, etc.

Madame la Députée, Monsieur le Député, il faut que cela cesse. Il est temps d’arrêter !

Si vous votez pour cette loi, ce sera une trahison. Si vous pensez après coup vous enorgueillir d’avoir été les plus grands réformateurs depuis Napoléon Bonaparte, détrompez-vous ! L’histoire vous jugera ! Le peuple a de la mémoire.

Madame la Députée, Monsieur le Député, soyez les dignes représentants de la Nation, soyez les dignes représentants de ceux qui font vivre la Nation, soyez les dignes représentants pour les générations futures. Respectez la démocratie sociale, votez contre cette loi injuste et injustifiée.

SOURCE :