« ON L’APPELAIT MAÏCO : Marie-Claude Vaillant-Couturier, la révoltée » de Yseult Williams [éditions « Le livre de Poche »]
" Fille d’un homme de presse, Marie-Claude Vaillant-Couturier, dite Maïco , côtoie l’élite intellectuelle de l’Entre-deux-guerres. Mais son avenir est ailleurs : dès 1933, elle réalise un reportage clandestin au camp de Dachau . Elle a 21 ans, c’est un scoop mondial. Dix jours après leur mariage, son grand amour , le communiste Paul Vaillant-Couturier , meurt brutalement : il lui laisse en héritage sa foi en l’URSS , promesse de lendemains qui chantent . Résistante, déportée à Auschwitz puis à Ravensbrück , elle choisit d’y rester à la Libération pour soigner les mourants avant de témoigner au procès de Nuremberg . Son récit implacable sur l’horreur nazie fera le tour du monde. Jeune fille de bonne famille devenue révoltée aux convictions inflexibles, la vie de celle qu’on surnommait Maïco est un magnifique roman d’apprentissage face aux périls de l’Histoire .
Une fois entamé, impossible de s’arrêter … Grâce à un grand talent de conteuse, Yseult Williams nous raconte cette vie hors du commun." ( Article dans "Elle" )
" Marie-Claude Vaillant-Couturier, dite Maïco , est la fille gâtée de Lucien Vogel , éditeur d’avant-garde , et Cosette de Brunhoff, sœur du créateur de Babar . Adolescente à l’aube des années 30 , Maïco danse aux bals russes , pose pour Vogue , croise Aragon , Picasso , Gide , Malraux , bien d’autres … Apprentie peintre à Berlin en pleine montée du nazisme , elle en revient métamorphosée et se tourne vers la photo . Elle fréquente alors les jeunes Capa, Cartier-Bresson , Gerda Taro , qui , comme elle, voient en l’URSS le seul rempart contre le nazisme . En 1933 , son reportage clandestin au camp de Dachau est un scoop mondial.
Elle rencontre alors Paul-Vaillant Couturier, rédacteur en chef de L’Humanité , leader communiste et prophète vénéré des lendemains qui chantent . Coup de foudre absolu. L’amour et la politique ne feront désormais qu’un. A la mort de Paul, en 1937 , la jeune veuve de 25 ans incarne les espoirs du héros du Front Populaire . Résistante de la première heure, déportée à Auschwitz puis à Ravensbrück , son courage est inébranlable . Libérée par l’Armée Rouge, elle choisit de rester auprès des mourants et afin que « le monde sache l’horreur concentrationnaire ».
Seule femme à témoigner au procès de Nuremberg, Maïco avance sans faillir vers Göring et les accusés nazis , devant une assistance saisie par un « effroi sacré », selon Joseph Kessel . Les images de sa déposition implacable font le tour du monde. « Regardez-moi , car à travers mes yeux , ce sont des centaines de milliers de morts qui vous regardent , par ma voix ce sont des centaines de milliers de voix qui vous accusent ». Devenue députée, elle fera voter à l’Assemblée Nationale l’imprescriptibilité des crimes contre l’humanité, sans jamais renier son dévouement à l’URSS et sa foi communiste." (Article des éditions Grasset)