RADICALISATION DE LA LUTTE DES CLASSES, DE PART ET D’AUTRE
Comme nous l’avons affirmé depuis longtemps dans ReSPUBLICA, la sphère de constitution des libertés (école, services publics, Sécurité sociale) se trouve au cœur de l’affrontement de classe, car c’est ce qui reste du secteur socialisé français. Dans cette sphère, la Sécurité sociale (dont le budget pèse 570 milliards d’euros soit 25 % de plus que le budget de l’État) est le premier budget humain. Et quand on parle des retraites, il s’agit de 350 milliards d’euros. C’est, en termes de protection des citoyens tout au long de la vie, l’un des principaux conquis sociaux des travailleurs. ReSPUBLICA a déjà analysé les séquences précédentes du primat de la lutte des classes [LIEN]
Forte radicalisation de la grande bourgeoisie française
Nous avons aussi montré que la radicalisation de la grande bourgeoisie française était largement sous-estimée [LIEN] . Nous avons vu depuis une semaine un nouveau développement de cette radicalité. Nous parlons de radicalité de la grande bourgeoisie française et non de radicalité du président Macron, car le second n’est qu’au service des premiers nommés. Aussi, il était inutile d’attendre le mercredi 13 heures pour écouter le président Macron, il a suffi d’écouter ou de lire la veille le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux (publié par le site du journal Les Echos le 21 mars à 18 h 48) pour entendre la ligne de conduite donnée par le Medef au président de la République : « Les prochaines réformes devront s’appuyer sur une méthode différente ». Autrement dit, la destruction des conquis sociaux doit continuer, mais avec des procédés différents. Bien sûr, car en dehors des lois de finances et des lois de financement de la sécurité sociale, le gouvernement n’a le droit qu’à une seule utilisation du 49-3 par session. Donc, il faut comprendre qu’il y aura moins de lois et plus de décrets et d’utilisation de la voie réglementaire pour ne pas passer par le Parlement…
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