Macron et ses « 100 jours » ...Ils ont conduit Napoléon à Waterloo ! - Par Jean LÉVY
Une affiche à lire :
Napoléon et ses promesses...pour 100 jours
« Dans des moments plus tranquilles, je reviendrai pour m'occuper de vos besoins, de vos manufactures et de votre ville. Lyonnais, je vous aime. »
Signé Napoléon, retour de l'île d’Elbe avant Waterloo
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Emmanuel Macron voudrait effacer de son quinquennat la séquence du soulèvement populaire contre sa réforme du système de retraites, action qui dure depuis plus de trois mois. Ce mouvement inédit dans notre pays, a jeté la population dans la rue, au cœur de nos régions.
Faut-il rappeler que des cités ont vu plus d'un habitant sur deux occuper leurs rues et leurs places, comme à Foix, Guéret, Laval, Quimperlé ou Rodez, que d'autres ville comptaient de 30 à 50% de leur population dans les manifestations, ainsi à Caen, et en Bretagne, à Quimper, Morlaix, Pontivy, Dinan, dans le vade Loire, à Blois, ou ailleurs, comme à Auch et Privas. D'autres nombreuses villes ont également manifesté à chaque journée de lutte décrétée par les syndicats.
Avec en tête le 1er mai, pour faire de cette journée, une démonstration de force encore plus massive, avec TOUS LES SYNDICATS, à cette date, réunis pour la première fois.
Car, contrairement, à ce que Macron et les millionnaires espèrent, la lutte est loin d'être terminée. Même la grande Révolution s'est faite à travers maintes Journées tout au long de plusieurs années.
Ce n'est pas la prestation présidentielle déroulée à guichet fermé à la télé, faisant comme s'il ne s'était rien passé, qui change les choses et la réalité.
Des manifestations spontanées, au son des casseroles, ont égaillé de nouveaux défilés à Paris, Rennes, Nantes et Lyon, montrant que rien n'est terminé.
Faut-il aussi mettre les points sur les i.
Macron nous demande 100 jours pour nous faire croire qu'il va entreprendre l'inverse du bilan d'un règne de six ans. Qui peut encore croire à sa parole ?
La question n'est plus d'être reçus ou non à l'Élysée. Macron feint de penser que rien ne s'est passé depuis le mois de janvier. Il débite son discours comme un jouet mécanique.
Est-il autre chose qu'un instrument aux mains des financiers, choisi par eux pour mettre leurs désirs en lois ?
Macron nous demande 100 jours pour nous faire croire qu'il va entreprendre l'inverse de son bilan d'un règne de six ans.
Qui peut encore croire à sa parole ?
C'est donc plus à ce qu'il est plutôt qu'à ce qu'il dit qu'il faut rédiger nos discours. Et cesser de croire qu'on est toujours dans un État de droit. Macron n'est que le représentant d'une classe condamnée qui s'accroche au pouvoir contre vents et marées. En piétinant au besoin ses propres lois.
Ne lui tendons pas la perche, du fait qu'il est encore le Roi.
JEAN LÉVY
Cet article écrit au matin du 18 avril, au lendemain de l'intervention télévisée d'Emmanuel Macron, on peut lire à ma grande surprise, dans l'éditorial du Monde daté du 19 de ce mois, une phrase qui marque aussi, et presque dans les mêmes termes, le doute de l'effet des « 100 jours » sur une issue positive de la crise sociale, évoquant à ce sujet... Napoléon et Waterloo :
« Les 100 jours font aussi référence à un épisode historique qui ne s'est pas bien terminé pour son instigateur Napoléon »
J.L.