VU SUR LE NET : ÉCHOS DU 53ème CONGRÈS DE LA CGT [Mis à jour le 03/04/2023]
AVERTISSEMENT : les articles ci-dessous vous sont proposés à titre informatif, les points de vue qui peuvent être exprimés ne traduisent pas obligatoirement ceux du blog d'El Diablo
Échos de la séance du vendredi 31 mars 2023
C’est donc vers 9h 00 que la CEC et le CCN accouchent d’un bureau et des deux premiers responsables, après une nuit blanche d’une rare violence (allant jusqu’à un coup de boule sanctionné par l’exclusion immédiate de la CEC).
Pour faire patienter les délégués, et permettre à la nouvelle secrétaire générale d’écrire rapidement les mots de conclusion de ce congrès totalement inédit depuis la scission de 1947, il est projeté un excellent petit film de l’Institut d’Histoire Sociale revenant sur l’histoire des luttes sur le temps de travail. A diffuser sans modération en formation syndicale et soirée d’éducation populaire.
Pour n’avoir pas voulu se démarquer du bilan de Martinez, et de cette ultime erreur autour de la médiation voulue par Berger, Marie Buisson coule donc avec lui. Elle est la plus mal élue à la CEC avec 57 %. C’est certainement injuste et peut-être n’avait-elle pas les dents assez longues pour se battre dans le marigot des ambitions. Ce qui restera à son honneur. Par ailleurs tirer un bilan équilibré des deux mandatures de Martinez, qui eut a relevé la CGT dans des conditions pour le moins compliquées, demandera du temps.
Derrière elle les plus mal élus tournent entre 77 et 79 %. Baptiste Talbot étant l’autre grand perdant avec seulement 76 %. Lui paye certainement son soutien aux agresseurs sexuels alors que beaucoup de camarades sont élus avec plus de 90 %. Les congressistes ont ainsi finalement donné par leurs votes une légitimité solide et inattendue à la CEC.
La trentaine de candidats rajoutés à la liste par les congressistes récoltent des scores insignifiants. Benjamin Amar par exemple récolte 2,15 %. Aucun ne passe la barre des 50 %. Seuls les trois candidats portés en drapeau par une partie des congressistes sortent du lot : Stéphane Debon (32%) pour le comité des privés d’emploi ; Emmanuel Lépine (36%) pour la chimie ; Olivier Mateu (36%) pour l’UD 13. Soit 8 % de plus que le poids des pro-FSM dans le congrès.
POURSUIVRE LA LECTURE :
Echos de la séance du vendredi 31 mars 2023
C'est donc vers 9h 00 que la CEC et le CCN accouchent d'un bureau et des deux premiers responsables, après une nuit blanche d'une rare violence (allant jusqu'à un coup de boule sanctionné par ...
https://www.communisteslibertairescgt.org/Echos-de-la-seance-du-vendredi-31-mars-2023.html
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Plusieurs militants se livrent, sur les réseaux sociaux, à de vives critiques à l'encontre des pratiques (supposées) de Philippe Martinez au cours de son mandat de secrétaire général de la CGT …Espérons, dorénavant, des échanges militants plus apaisés...
« Je vois certains camarades remercier Philippe Martinez . Ressaisissez-vous un peu, camarades !
Est-ce que l’on doit vraiment le remercier lorsqu’on sait dans quel état il a laissé notre organisation ? Lorsqu’on connaît son réel bilan en interne ?
Lorsqu’on connaît la manière dont il a voulu imposer au marteau piqueur une ligne politique rejetée par une majorité des fédérations, une majorité des UD et surtout une majorité de camarades dans les syndicats et imposer sa candidate Marie Buisson ?
Pourtant, Philippe Martinez avait reçu plusieurs alertes par certaines fédérations et pas des moindres …
Dois-je ici rappeler certains de ces actes et choux qui nous ont mis, nous , militants du terrain , dans la galère ?
- Son appel tout personnel à voter Macron alors que le CCN (N.B. : Comité Confédéral National) ne s’était pas positionné ainsi.
- La signature par la CGT d’un communiqué avec les syndicats du patronat qui condamne la « violence des manifestants » dans le cadre des manifs de gilets jaunes pendant qu’ils se faisaient crever des yeux et arracher des mains.
- Son soutien au plan de relance Merkel/Macron sans avoir consulté les organisations du CCN.
- L’engagement de la CGT dans le collectif « Plus Jamais Ça » , sans consulter le CCN .
- Sa position individuelle de se positionner pour la fermeture des centrales à charbon sans même consulter le CCN, la FNME et les syndicats concernés par cela.
- Sa position de valider le projet « Territoire Zéro Chômeurs » du gouvernement, sans consultation là encore du CCN et des organisations CGT concernées.
- De sa manière de décider souvent tout seul, de l’aveu même de son ancien bureau confédéral.
- De ses paroles déplacées à plusieurs reprises auprès de plusieurs organisations de la CGT en leur disant « il y a deux CGT et elles sont irréconciliables ».
- De sa manière d’humilier en plein CCN, les fédérations qui ont organisé les « containers pour Cuba » en disant « ceux qui organise cela, c’est pour se faire mousser ».
- De son choix de ne pas réunir les fédérations pour construire une véritable stratégie de lutte contre la réforme des retraites de 2019, et celle de 2023.
- De sa position en plein congrès d’accepter d’accompagner la position de la CFDT de demander une « médiation » sur la réforme des retraites alors que des milliers de camarades sont en grève reconductible et luttent pour arracher le retrait de la réforme.
- Du fait qu’une fois sa ligne politique et sa Dauphine misent en minorité, il a quitté le congrès sans même en attendre la fin."
Jeremy Zucchelli (sur Facebook)
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Trois premières remarques après l'élection de la Commission Exécutive Confédérale, du Bureau confédéral et de Sophie Binet comme SG de la Confédération CGT :
1/ Olivier Mateu, secrétaire général de l'UD CGT 13 et Emmanuel Lépine, secrétaire général de la FNIC CGT sont écartés par des manœuvres d'un autre âge de la direction confédérale : un message désastreux pour l'ensemble de la classe ouvrière en lutte.
2/ Malgré la remise en cause de la direction sortante par le Congrès et le rejet par le Congrès de plusieurs éléments ultra-nocifs (bilan de la direction et le collectif « Plus jamais ça » notamment), nous avons assisté à une révolution de palais à la tête de la direction confédérale, en somme, « tout changer pour que rien ne change ».
3/ La CGT sort divisée de ce Congrès. L'unité réelle passera par les orientations et le fond politique. Unité CGT prendra toute sa place dans cette bataille des idées.
NOUS VOULONS UNE CGT A LA HAUTEUR DES ENJEUX !
(source: Facebook)
Jean-Pierre PAGE : Au sujet de la CGT, le lâche soulagement de certains risque d'être de courte durée. Balayer les causes profondes d'une crise sous le tapis et se rassurer à bon compte ne réglera rien. Après l'intermède Le paon, puis Martinez, l’objectif de la nouvelle direction de la CGT demeure celui de relancer après plus de 20 ans de défaites la stratégie de syndicalisme rassemblé de Viannet, Thibault entre autres avec la CFDT et la CES en Europe... Pour consolider le courant réformiste euro compatible dans le mouvement syndical le choix du congrès s'est porté in extremis et dans les conditions d'un chaos sans précédent sur S. Binet. Les solutions politiciennes de la gauche plurielle ne peuvent correspondre aux exigences d'un combat de classe que les travailleurs devront mener de toute façon. C'est comme toujours dans la pratique que la clarification se fera. Le congrès a aussi mis en évidence un potentiel militant indiscutable de jeunes dirigeants clairvoyants, ce sont ceux-là et nul autres qui permettront à la CGT de retrouver les couleurs rouges qui sont les siennes.
(…)
Jean-Pierre PAGE : La CGT comme les autres confédérations tend de plus en plus à devenir le syndicat des salariés protégés par un statut une convention collective. Or, il y a tous les autres les précaires, les salariés uberisés, les pauvres avec emplois. Ils sont des millions. Il faut organiser ces prolétaires au même titre que les autres. Cela exige d'en faire une priorité en se donnant les moyens militants et matériels pour qu'ils prennent toute leur place dans la lutte.
Julie CERISE :
Jean-Pierre Page oui complètement. Je suis syndiquée salariée TPE, mère de famille en plus désormais. On ne peut que constater l'incapacité des fédérations professionnelles à trouver dans les syndiqués isolés l'opportunité de s'implanter localement et véritablement dans certaines branches professionnelles à majorité composées par des TPE. La folie consistant à envisager même la suppression des ULs, à les fermer à 17 heures et le week-end, à organiser les AG durant les horaires de travail. La moindre proposition alternative sur ce dernier point étant dans certains endroits incompréhensible. Comme si faire autrement revenait à remettre en cause les heures de délégation... Merci.
(Source : Facebook)