L'importance de défendre ensemble la LANGUE FRANÇAISE et la FRANCOPHONIE sur des bases anticapitalistes et anti-impérialistes [Parti communiste du Québec (PCQ) - Pôle de renaissance communiste en France (PRCF) ]
27 mai 2023
Nous reproduisons, ici, le contenu d'une déclaration signée conjointement par le Parti communiste du Québec (PCQ) et le Pôle de renaissance communiste en France (PRCF), qui vient juste d'être émise et qui porte sur l'importance de mieux défendre le français aussi bien ici, au Québec, que là-bas, en France, où même là cette langue est également menacée par l'influence grandissante de l'anglais.
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Au Québec et en France, comme à l'échelle des cinq continents où le français constitue la langue maternelle des citoyens (c'est-à-dire dans nombre de pays d'Afrique, en Belgique francophone, en Suisse romande, dans le Val d'Aoste...), ou demeure du moins une de leurs langues de travail ou de référence, une politique linguistique impérialiste promouvant méthodiquement l'anglo-américain aux dépens du français et du fait francophone international est agressivement menée.
Cette politique linguistique et culturelle grossièrement hégémoniste, est arrogamment portée depuis des décennies par les Etats impérialistes anglo-saxons, USA et Royaume-Uni en tête. Sur le Vieux Continent, cette stratégie politico-culturelle d'arrachage du français et d'autres langues nationales en vue de leur substituer méthodiquement le " tout-anglais " de l'euro-mondialisation néolibérale, est cyniquement relayée par l'Union européenne de plus en plus ouvertement soumise à l'OTAN et à sa ligne de maintien à tout prix de l'hégémonie planétaire de Washington.
Cette orientation linguistique délétère vise aussi du reste l'usage de l'allemand en Allemagne et en Autriche, de l'italien en Italie et au Tessin, du polonais en Pologne, etc. Son but est d'instaurer à marche forcée, avec le soutien plus ou moins déclaré des oligarchies financières mondiales, d'une large partie du grand patronat et de nombre de médias à leur solde, une langue unique mondiale du travail et des échanges; sa généralisation et son officialisation, éventuellement couplée au basculement en cours des forces productives au " tout-numérique " et à l'extension immodérée de l'intelligence artificielle, seraient ravageuses, non seulement pour la culture, la souveraineté et l'existence nationale de nombre de peuples et de pays, non seulement pour la diversité et le pluralisme linguistiques indispensables au dynamisme culturel de l'humanité, mais pour l'ensemble des acquis sociaux et salariaux des travailleurs salariés ou non-salariés (artisans, pêcheurs, petits commerçants, petits et moyens paysans et éleveurs...) de tous les pays: en effet, ceux-ci seraient (et sont déjà pour une part) contraints de travailler exclusivement dans la langue de l'impérialisme américain, celles et ceux qui la parleraient peu ou mal, ou qui la prononceraient avec un accent trop typé (les non "English Mother Tongue"), étant de fait écartés ou déclassés, en un mot discriminés.
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