AU BRÉSIL, HUIT PAYS LATINO-AMÉRICAINS S’ENGAGENT À SAUVER L’AMAZONIE (Déclaration finale intégrale)
« Avancées limitées » (Le Monde), « Sommet en demi-teinte » (Courrier international), « Un sommet qui n’arrêtera pas la déforestation » (Ouest-France) : les médias du Capital, en soulignant des différences internes, voudraient minimiser la portée historique du sommet qui a réuni les 8 et 9 août 2023 à Belém (Brésil) les huit pays du Traité de Coopération Amazonienne (OTCA). Pourtant, les cent objectifs de la déclaration finale témoignent d’avancées concrètes (dont une vingtaine sur la lutte contre la déforestation) qui contrastent avec la lettre morte des COP.
Invitée par le président Lula en compagnie des autres mandataires, la vice-Présidente du Venezuela Delcy Rodríguez a d’emblée proposé plusieurs actions : « déforestation zéro » et cartographie des zones critiques, création d’une banque de semences amazoniennes pour préserver la biodiversité, éradication des activités minières illégales, création du Centre de recherche sur l’Amazonie pour préserver la biodiversité, lancement d’un satellite amazonien permettant la protection de la région. Tout en dénonçant « trois graves menaces que nous ne pouvons pas ignorer : la voracité des transnationales pharmaceutiques et alimentaires, l’externalisation des fonctions de l’État aux mains d’ONGs transnationales et les plans de l’OTAN pour garantir la marchandisation de l’Amazonie. », elle a suggéré aux membres du Traité d’expulser les bases militaires des USA/OTAN/UE qui « surveillent » les richesses naturelles de la région. Le Venezuela est un des rares pays à n’être pas occupé par ces bases (7 en Colombie, 5 au Pérou, 2 au Brésil, 2 en Equateur, etc.). Le président Gustavo Petro a proposé une force militaire commune de protection de la région. Les propositions des peuples autochtones et des mouvements sociaux, formulées lors de la rencontre antérieure au sommet des chefs d’État, ont été prises en compte dans la déclaration finale.
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