GAULLISTES ET COMMUNISTES, UNE DRÔLE D’HISTOIRE – Par Régis de Castelnau
Aujourd’hui en France, tout le monde se dit gaulliste et c’est à peu près n’importe quoi. Les Présidents de la république qui ont émargé au budget des « Young leaders » américains » sont évidemment gaullistes. François Hollande se précipitant sur ordre de Lionel Jospin à l’ambassade des États-Unis en 2003 pour y condamner la seule décision gaulliste prise Jacques Chirac en refusant l’agression américaine de l’Irak, était gaulliste. Nicolas Sarkozy faisant réintégrer le commandement intégré de l’OTAN à la France était lui aussi un sacré gaulliste. Plus récemment ceux qui, rampant devant les USA, rêvent de partir en guerre, contre la Russie et veulent donner notre dissuasion nucléaire aux Allemands et aux Polonais ont le gaullisme chevillé au corps. Tout comme ceux qui acclament le massacre génocidaire perpétré par Israël en Palestine depuis le 7 octobre 2024. Le problème est que la France est aujourd’hui probablement le pays le moins gaulliste du monde. Alors histoire de se faire du mal, en se rappelant un temps où la vie politique n’était pas le désespérant spectacle qu’en donne le macronisme, nous allons tenter de raconter l’histoire de ce qui fut peut-être un rendez-vous manqué.
Les gaullos-cocos kézaco ?
« Entre les communistes et nous, il n’y a rien » disait André Malraux au moment des succès du RPF, le mouvement politique créé par Charles de Gaulle à la fin des années 40. Incontestablement, le PCF politiquement hégémonique au sein de la classe ouvrière depuis la fin de la deuxième guerre mondiale et le RPF se disputaient l’appui des couches populaires. Le problème étant que le « rien » décrit par Malraux était au pouvoir et s’y maintenait grâce à sa pratique virtuose d’un parlementarisme dégénéré. Pendant la guerre les communistes avaient rallié de Gaulle en 1943 comme étant le seul chef légitime de la résistance française. Lui apportant un soutien décisif dans sa lutte contre les Américains et Giraud leur créature. Par la suite et surtout après le début de la guerre froide, ils le considérèrent paradoxalement comme un factieux désireux de mettre en place un pouvoir personnel voire une dictature. Analyse à laquelle les dirigeants communistes des années 50 eux-mêmes souscrivaient mollement. Surtout après la bataille politique autour de la fameuse Communauté Européenne de Défense (CED) où l’alliance des deux forces avait mis en échec le projet d’une armée européenne sous-direction américaine. Ce qui avait quand même démontré un certain nombre de convergences.
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