UKRAINE : Macron veut-il une TROISIÈME GUERRE MONDIALE ? Du PCF au RN l’indignation est quasi-unanime en France
France : opposition quasi-unanime à la déclaration de Macron d'un possible envoi de troupes en Ukraine
En déclarant le 27 février 2024 que l’envoi de troupes en Ukraine ne devait pas être exclu, le président français Emmanuel Macron a suscité l’indignation de la majorité des oppositions françaises, de droite comme de gauche.
«La France doit agir pour la paix, certainement pas souffler sur les braises de la guerre» : la position du secrétaire général du Parti communiste français Fabien Roussel semble partagée par l’ensemble des oppositions en France.
À de rares exceptions près, l’ensemble de la classe politique a dénoncé ce 27 février les propos tenus la veille par Emmanuel Macron à l'issue d'une conférence de soutien à l'Ukraine. «Il n'y a pas de consensus aujourd'hui pour envoyer de manière officielle, assumée et endossée des troupes au sol. Mais en dynamique, rien ne doit être exclu. Nous ferons tout ce qu'il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre», avait déclaré ce dernier.
Des propos que Jean-Luc Mélenchon a lui aussi dénoncé, soulignant que «l'envoi de troupes en Ukraine ferait de nous des belligérants», et ajoutant que «la guerre contre la Russie serait une folie».
Mélenchon réclame des négociations de paix
«Le Parlement doit être saisi et dire non. Pas de guerre ! Il est plus que temps de négocier la paix en Ukraine avec des clauses de sécurité mutuelle», a par ailleurs estimé le fondateur de La France insoumise.
Le président des Républicains Éric Ciotti s’est inquiété d’une annonce qui «fait changer la nature du conflit» et d’une déclaration «faite sans le moindre débat parlementaire». Et finalement d’interroger : «Cette position est-elle vraiment réfléchie ?»
«La destitution s’impose !», selon Dupont-Aignan et Philippot
L’ancien candidat à la présidentielle et député Nicolas Dupont-Aignan va plus loin, dénonçant une «énorme manipulation mensongère de Macron». Et de lancer : «La destitution s’impose ! Urgence d’un débat et d’un vote au Parlement.»
L’idée de la destitution du président est aussi reprise par son homologue souverainiste Florian Philippot qui invoque l’article 35 de la Constitution, lequel précise les prérogatives du Parlement en temps de guerre.
«Le fou de l’Élysée», «imprudent», «folie »
Le président du Rassemblement national Jordan Bardella, qui a pourtant montré plusieurs signes de soutien à Volodymyr Zelensky a dénoncé l’attitude présidentielle : «Jour après jour, Emmanuel Macron semble perdre son sang-froid.» Pour celui qui est tête de liste RN aux élections européennes, «agiter le spectre d’un engagement de nos troupes face à une puissance nucléaire est un acte tout aussi grave qu’imprudent».
L’ancienne candidate à la présidentielle Marine Le Pen s’en est elle pris au président en affirmant qu’il jouait «au chef de guerre». Avant d'ajouter : «Mais c’est la vie de nos enfants dont il parle avec autant d’insouciance.»
L’ancien candidat souverainiste à la présidentielle François Asselineau commente la sortie d'Emmanuel Macron dans un message posté sur X (ex-Twitter), avec comme en-tête «Le fou de l’Élysée». Selon lui, les armées françaises «n’ont qu’une semaine de munitions» et «le peuple refuse totalement d’aller se faire tuer pour Blackrock en Ukraine». Il évoque par ailleurs l’armée française «qui a dû lamentablement plier bagage devant l’armée du Niger». Et d’interroger sur la prétention du président à vouloir «battre la Russie, première puissance nucléaire mondiale».
Même du côté du Parti socialiste, le secrétaire général Olivier Faure s’inquiète de la «légèreté présidentielle qui au détour d’une conférence de presse se dit éventuellement prêt à engager la France comme nation co-belligérante dans cette guerre». Avant de conclure : «Soutenir la résistance ukrainienne, oui. Entrer en guerre avec la Russie et entraîner le continent, folie.»
Glucksmann et Ménard soutiennent Macron
À gauche, seul le candidat tête de liste socialiste pour les élections européennes Raphaël Glucksmann s’est mué en défenseur du président en prenant à partie son concurrent communiste pour le scrutin européen Léon Deffontaines. Le député européen a ainsi affirmé : «Face aux dictateurs qui déclenchent les guerres, la paix exige que les démocrates soient forts.»
Enfin, Robert Ménard, le maire de Béziers, a réagi aux propos présidentiels en affirmant : «Il a raison», sur le plateau de BFMTV.
À l'heure où nous écrivons ces lignes, la tête de liste Reconquête aux élections européennes Marion Maréchal est une des rares personnalités politiques à ne pas s’être exprimée sur le sujet. L’essayiste Laurent Ozon explique ce silence par l’appartenance future de sa liste au groupe européen ECR, réputé très atlantiste.
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Guerre en Ukraine : les déclarations d’Emmanuel Macron sont irresponsables et dangereuses !
Le président de la République a déclaré hier soir, suite à la conférence sur l’Ukraine tenue à Paris, que des « missiles de longue portée », c’est-à-dire susceptibles de frapper les villes russes, allaient être livrées à l’Ukraine et que l’envoi de troupes au sol « ne pouvait pas être exclu ». De plus, l’idée d’une européanisation, dans le cadre de l’OTAN, de la force nucléaire française est à nouveau évoquée.
L’ensemble de ces déclarations est d’une extrême dangerosité.
Meme si nous n’oublions pas qu’il y a deux ans, le régime nationaliste et autoritaire de Vladimir Poutine a fait le choix criminel de déclencher une guerre à grande échelle contre l’Ukraine, nous appelons à ne pas participer à l’escalade de la guerre qui n’apportera ni la paix, ni la sécurité, ni la liberté au peuple ukrainien.
Le peuple russe, quant à lui, paiera d’un nombre toujours plus élevé de victimes le bellicisme de son dirigeant actuel. Le continent européen peut, à son tour, devenir demain un champ de bataille où seront fauchées les forces vives de notre jeunesse.
Il n’y a pas de solution militaire au conflit engagé aux frontières de l’Europe, sauf à consentir à l’engrenage d’une guerre qui sera généralisée, européenne, et possiblement nucléaire.
Par sa prise de position du 26 février dernier, le président de la République tourne le dos au rôle et à la place singulière qu’occupe la France en Europe et dans le Monde, du fait de son histoire, de sa place au Conseil de sécurité, de l’indépendance stratégique qu’elle revendique. Il n’a reçu aucun mandat du peuple français et de ses représentants élus pour enrôler le pays dans la logique qu’ont initié, ces derniers jours, le chef d’état-major britannique ou le chancelier allemand en appelant à préparer une confrontation générale à brève échéance avec la Russie. Ni pour brader l’indépendance de nos capacités de défense.
C’est notre peuple, son monde du travail, sa jeunesse qui vont payer au prix fort les choix aventuristes d’Emmanuel Macron et des va-t-en-guerre. L’économie de guerre à laquelle ce dernier nous prépare serait synonyme d’aggravation de la précarité et de la misère pour des millions de Françaises et de Français.
Comment oser proposer la généralisation de l’austérité, pour satisfaire une stratégie guerrière incertaine, alors qu’elle interdira au pays de répondre aux besoins sociaux qui se multiplient actuellement, comme vient encore de le démontrer le mouvement des agriculteurs ? Croit-on vraiment que c’est ainsi que l’on favorisera les investissements urgents qu’exigent la réindustrialisation de nos territoires et la transition écologique ?
Nous demandons en urgence l’organisation d’un débat devant le Parlement sur les choix politiques et militaires de la France dans le moment dangereux que nous traversons. On ne peut admettre que, face à la nation, le chef de l’État revendique son « ambiguïté stratégique ». Nos concitoyens ont le droit de savoir où leurs dirigeants entendent les mener.
C’est pourquoi un débat transparent et pluraliste est une nécessité démocratique.
Il est indispensable d’aider l’Ukraine à se défendre contre l’agression qu’elle subit. Ce n’est toutefois pas le débat engagé par les chefs d’État et de gouvernement réunis hier à l’Élysée. Sans même consulter les peuples, une partie d’entre eux veulent les mobiliser dans une coalition pour la guerre, quand d’autres s’y refusent. Car c’est d’une démarche politique dont nous avons besoin pour mettre fin au conflit. La France peut en prendre l’initiative. Avec les pays de l’Union européenne qui le souhaiteront, elle doit proposer la formation d’une coalition internationale pour la paix, en toute indépendance de l’OTAN et des Etats-Unis.
La paix n’est pas une capitulation, elle sera au contraire la défaite des fauteurs de guerre. Elle doit se bâtir sur des principes forts : l’indépendance de l’Ukraine et le retrait des troupes russes ; la neutralité du pays sous garanties de la communauté internationale et de l’ONU ; l’ouverture sur ces bases d’un processus négocié restaurant la paix entre les peuples ukrainien et russe, entre tous les peuples d’Europe.
C’est d’un traité de sécurité collective, respectant la souveraineté de chaque pays, et instaurant une réelle autonomie stratégique en dehors de la domination de l’OTAN, dont l’Europe a le plus urgent besoin.
Au lieu d’une guerre sans fin, choisissons la voie de l’intérêt des peuples et de leur coopération. Les hommes et les femmes « qui poussent la volonté de paix sont les serviteurs du progrès social », disait Jean Jaurès. Alors que nous allons cette année commémorer le 110° anniversaire de son assassinat et du déclenchement du premier conflit mondial, la gauche ne sera la gauche que si elle assume son héritage.
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et député du Nord,
Léon Deffontaines, tête de liste aux élections européennes,
Le 27 février 2024.
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Empêchons Macron de déclencher
la guerre !
Par Nicolas Dupont-Aignan
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Macron : l'envoi de troupes occidentales en Ukraine ne peut «être exclu»
Le président français Emmanuel Macron a joué la carte de l'alarmisme, réunissant à Paris 21 pays européens qu'il a appelés à un «sursaut», à un moment critique pour Kiev. Les relations se sont tendues depuis janvier entre Paris et Moscou, la Russie dénonçant «l'implication croissante» de la France en Ukraine.
«Il n'y a pas de consensus aujourd'hui pour envoyer de manière officielle, assumée et endossée des troupes au sol. Mais en dynamique, rien ne doit être exclu. Nous ferons tout ce qu'il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre», a déclaré Emmanuel Macron ce 26 février à l'issue d'une conférence de soutien à l'Ukraine.
Il a été décidé de «créer une coalition pour les frappes dans la profondeur et donc les missiles et bombes de moyenne et longue portée», a-t-il aussi annoncé
«D'ici à quelques années, il faut s'apprêter à ce que la Russie attaque les dix pays», n’a de surcroît pas craint d’affirmer plus tôt dans la soirée le Président français, accueillant à l’Elysée 21 dirigeants européens, évoquant un constat faisant «consensus» parmi ces derniers.
Reste que ces mots semblent sortis de la bouche de Zelensky. «Ensemble nous devons faire en sorte que Poutine ne puisse pas détruire ce que nous avons réalisé et ne puisse pas étendre son agression à d'autres pays, a lancé le Président ukrainien, dans une vidéo pré-enregistrée diffusée devant les chefs d'Etat et de gouvernement réunis autour d'Emmanuel Macron, dont l'Allemand Olaf Scholz, le Polonais Andrzej Duda et le Slovaque Robert Fico, avec également le chef de la diplomatie britannique David Cameron et des représentants américain et canadien.
« D'ici à quelques années il faut s'apprêter à ce que la Russie attaque les 10 pays (...) Nous sommes au moment d'un sursaut qui est nécessaire de notre part à tous », lance Emmanuel Macron
«Nous sommes à coup sûr au moment d'un sursaut qui est nécessaire de notre part à tous», a exhorté le chef de l'Etat français au début de ce sommet qui devait se poursuivre à huis clos, avant sa conférence de presse finale dans la soirée.
Il a expliqué que la réunion organisée à la hâte, visait à «voir sur le plan national et collectif comment nous pouvons faire plus», en «soutien budgétaire» comme «militaire».
Macron joue désormais au meilleur allié de Zelensky
Depuis qu'il a reçu Volodymyr Zelensky il y a dix jours à l'Elysée pour signer un accord de sécurité bilatéral, Emmanuel Macron dépeint un tableau très sombre des intentions de son homologue russe Vladimir Poutine et tente de se positionner en première ligne de l'appui apporté à Kiev.
«Nous voyons, et tout particulièrement ces derniers mois, un durcissement de la Russie», «qui s'est malheureusement cruellement illustré avec la mort d'Alexeï Navalny», le principal opposant russe, a réaffirmé lundi Macron. Il a aussi réitéré ses accusations de cyberattaques de la part de Moscou, et sur des campagnes de désinformation.
«Sur le front ukrainien, les positions sont de plus en plus dures et nous savons aussi que la Russie prépare des attaques nouvelles, en particulier pour sidérer l'opinion ukrainienne», a-t-il averti.
Les Ukrainiens accumulent depuis quelques semaines les revers dans l'Est, notamment avec la perte il y a plus d'une semaine de la ville forteresse d'Avdeïevka, et, ce lundi, leur retrait du village de Lastotchkino.
Scholz réitère son refus d'envoyer des missiles Taurus
Plusieurs pays, dont la France, l'Allemagne et l'Italie, ont signé des accords de sécurité bilatéraux avec Kiev ces dernières semaines mais l'UE, qui a livré depuis le début de la guerre pour 28 milliards d'euros d'aide militaire, peine à tenir ses engagements, en particulier en matière d'obus.
Le chancelier allemand Olaf Scholz a néanmoins rejeté une nouvelle fois la demande de l'Ukraine de lui livrer des missiles de longue portée Taurus, affirmant ne pas pouvoir suivre l'exemple de la France et du Royaume-Uni car ce «ne serait pas responsable». Les missiles allemands ont en effet une portée de 500km, faisant craindre à Scholz que des cibles soient atteintes dans la profondeur du territoire russe.
Rien ne va plus entre Paris et Moscou
Emmanuel Macron, le 17 février, a annoncé vouloir apporter «jusqu'à 3 milliards d'euros» d'aide militaire «supplémentaire» en 2024 à Kiev.
De son côté, Moscou a dénoncé au mois de janvier l'«implication croissante» de la France vis-à-vis de l'Ukraine, notamment à la suite de l'annonce du président français, le 16 janvier, de livrer 40 missiles Scalp supplémentaires à Kiev.
Vladimir Poutine a plusieurs fois répété que la Russie n'avait aucune prétention sur ses autres voisins d'Europe de l'Est. Le 9 février, lors de son entretien avec le journaliste américain Tucker Carlson, le dirigeant russe a balayé toute prétention sur la Pologne ou les Etats baltes, soulignant le danger d'une guerre nucléaire.
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