Le PCF et LFI ont voté contre l'accord Macron-Zelensky, mais ça ne suffit pas
On peut se satisfaire notamment du vote CONTRE de LFI et des communistes au cours de la séance de l'Assemblée nationale hier consacrée à la déclaration du Gouvernement relative au débat sur l'accord de sécurité franco-ukrainien et la situation en Ukraine.
Une remarque cependant : aucun intervenant, aucun groupe n'a remis en question la nécessité d'aider le régime de Kiev y compris en lui fournissant des armes.
Cela sur la base d'un matraquage quotidien, récurrent, obsédant de pratiquement TOUS les moyens d'information portant aux nues l'Ukraine et sa résistance et vouant aux gémonies la Russie et Poutine diabolisés à l'envie.
En un mot personne n’a osé contester le récit médiatique et celui du pouvoir pourtant fondamentalement MENSONGER. Dans le meilleur des cas l'exigence de la recherche de paix et de sortie du conflit étant assortie de l'idée macron-otanienne que la Russie ne devait pas sortir vainqueur de ce conflit.
Récit qui fait tacitement tout démarrer soit au 24 février 2022, soit à l'annexion de la Crimée en 2014.
En faisant silence sur le coup d'état patronné par les USA (Nuland) de février 2014 contre le gouvernement issu des élections légales (Ianoukovytch) ,
en faisant silence sur le massacre d'Odessa (plusieurs dizaines de gens) du 2 mai 2014 suivi d'aucune enquête ni d'aucune poursuite et destiné à terroriser la population de la ville opposée au Maïdan
en faisant silence sur les bombardements par Kiev du Donbass avec des milliers de victimes civiles
en faisant silence sur la présence extrêmement actives des milices fascistes et nazis et sur la glorification des assassins bandéristes dans l'Ukraine post 1991.
en faisant silence sur le sabotage occidental des accords de Minsk qui de l'aveu même de Hollande et de Merkel avait pour vocation de faire gagner du temps à Kiev en vue de renforcer sa puissance militaire et DONC de préparer la guerre.
en reléguant dans les ténèbres toute analyse quelque peu rationnelle reposant sur une appréciation de l'enchaînement qui a conduit à la guerre. Comme c'est aussi d'ailleurs le cas avec la guerre à Gaza où dans le récit pro Netanyahou tout commence le 7 octobre 2023. Comme si l'oppression des palestiniens datant de plusieurs décennies n'avait aucun existence et réalité!
Décidémment oui, la lutte pour la PAIX aussi exige la nécessité et le courage d'aller à contre-courant des idées et des récits portés par les forces réactionnaires et leurs médias !
Sans quoi l'exigence de PAIX repose sur une morale découplée des réalités et une incohérence argumentaire.
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ASSEMBLÉE NATIONALE
Analyse du scrutin n° 3461
Deuxième séance du 12/03/2024
Scrutin public sur la déclaration du Gouvernement relative au débat sur l'accord de sécurité franco-ukrainien et la situation en Ukraine (application de l'article 50-1 de la Constitution).
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