L'A.N.C. PERD SA MAJORITÉ EN AFRIQUE DU SUD
Les élections législatives en Afrique du Sud actent la défaite historique de l'ANC, qui, après avoir obtenu seulement 40,18% des voix, a perdu la majorité parlementaire qu'elle détenait depuis 1994.
Les cartes politiques sont redéployées et l'avenir reste incertain.
Article et traduction Nicolas Maury
L'Afrique du Sud est traversée par une crise économique importante qui frappe durement les populations du pays. Crise énergétique, corruption, crimes, problème du logement, accès à la santé, redistribution des terres... conduisent à un affaiblissement de l'ANC au profit d'organisations politiques opportunistes, nationalistes.
Cet affaiblissement de l'ANC permet l'émergence d'une coalition (soutenue par l'impérialisme occidental) appelée Charte multipartite entre l'Alliance démocratique (DA), l'Inkatha Freedom Party (IFP), le Freedom Front Plus (FF Plus), ActionSA et trois autres partis dans le but de présenter un front uni contre le Congrès national africain (ANC), les Combattants de la liberté économique (EFF), l'uMkhonto we Sizwe (MK) et l'Alliance patriotique (PA).
L'ANC n'a pas non plus réussi à obtenir une majorité au Cap Nord et dans le Gauteng, elle est devancée au KwaZulu-Natal par le MK de l'ancien président Jacob Zuma (ex-ANC) et, avec le décompte des votes à l'étranger, par la DA.
L'ANC conserve sa majorité au Cap-Occidental, dans l'État libre, au Limpopo, au Mpumalanga et dans le Nord-Ouest. Au Cap occidental, l'ANC conserve sa place d'opposition.
Aucune majorité n'est obtenue à l'Assemblée nationale, ni dans les provinces du KwaZulu-Natal, du Gauteng ou du Cap Nord. L'ANC devient le deuxième parti au KwaZulu-Natal, une première depuis 1999. La majeure partie des pertes de l'ANC se font au profit du MK, tandis que la DA, l'EFF et d'autres partis minoritaires ont enregistré peu de gains ou des pertes.
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