Le NIGER reprend les droits sur ses ressources naturelles
Par Mikhail Gamandiy-Egorov (revue de presse : Observateur continental – 21 juin 2024)
Les pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel renforcent l’orientation stratégique qui concerne non pas seulement le cadre militaro-sécuritaire et géopolitique, mais également celui de la géoéconomie à l’heure de la nécessité d’un contrôle souverain des ressources nationales et d’un choix de partenaires basé sur les intérêts des pays à qui appartiennent les dites ressources stratégiques. La toute récente décision du Niger de reprendre le contrôle d’une grande mine d’uranium à un groupe hexagonal conforte ces orientations.
Les autorités du Niger ont retiré le permis d’exploitation d’une grande mine d’uranium, celle d’Imouraren, à la compagnie hexagonale Orano (ex-Areva). Comme le note l’Agence nigérienne de presse (ANP), le ministre des Mines, le colonel Abarchi Ousmane, a notifié au Directeur général d’Imouraren SA, que le terrain couvert par le «Permis Imouraren» fait retour au domaine public et se trouve libéré de tout droit en résultant, en application des dispositions des articles 59 et 61 de l'ordonnance n°93-16 du 02 mars 1993 portant sur la loi minière.
Le ministre des Mines a appuyé cette décision du gouvernement nigérien par le fait que le plan d'exploitation proposé dans la lettre du Directeur général d’Imouraren du 26 avril 2024, «ne répondait pas à nos attentes». Par lettre citée en référence, «vous avez été mis en demeure pour la deuxième fois, de reprendre les travaux d'exploitation dans un délai de trois (3) mois, conformément aux dispositions de la loi minière et à l'étude de faisabilité transmise à l'Administration des Mines et validée par l'Etat du Niger». Cette mise en demeure expirait le 19 juin 2024.
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