LE PARTI SOCIALISTE ENTRE DÉFAITES ET TRAHISONS – Par Régis de Castelnau
La question du clivage politique entre la droite et gauche est une auberge espagnole où chacun vient avec ses objectifs, ses préjugés, et ses arrière-pensées. Le concept recouvre des réalités complètement différentes en fonction du lieu où il est énoncé. Le positionnement, surtout de gauche d’ailleurs, sera revendiqué positivement par nombre d’organisations, et négativement par leurs adversaires. Et même si l’on peut penser avec le politologue Jérôme Sainte-Marie qu’il n’est désormais plus véritablement opératoire, force est de constater, avec les péripéties qui ont suivi la dissolution de l’Assemblée nationale, que décidément il a la vie dure. Si Emmanuel Macron ou Marine Le Pen prétendent se situer en dehors de cette opposition, au sein même du parti du président on s’est toujours organisé en tendances reprenant les clivages. Jusqu’à Éric Zemmour qui se revendique porteur de la ligne politique « d’union des droites » qui fit le succès de Nicolas Sarkozy en 2007.
Stratégie du castor et fascisme imaginaire
Au nom de la désormais classique stratégie du castor pour barrer la route à un fascisme imaginaire, l’opinion française vient de se voir offrir un curieux brouet concocté dans une vieille marmite. Spéculant sur cette curieuse nostalgie qui fait qu’en France on adore les révolutions battues, les dirigeants de l’amalgame hétérogène de la NUPES, ont décidé de changer l’emballage et fait appel aux grands ancêtres, ceux du Front populaire de 1936. En oubliant opportunément que les acquis sociaux, furent obtenus uniquement grâce à une grève générale. Que Léon Blum s’empressa de démissionner au bout d’un an sans aucune justification institutionnelle pour passer les manettes au centre-droit. Et que la chambre du Front populaire porta Philippe Pétain pouvoir après avoir mis les députés communistes en prison.
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