Pourquoi la PALESTINE ne peut être rayée de la carte
Pourquoi la PALESTINE ne peut être rayée de la carte
Par Qassam Muaddi
Non à un monde sans Palestiniens
Si le monde tel qu’il est ne peut supporter l’existence des Palestiniens, alors nous devrons changer le monde. Nous avons déjà commencé.
Pour être reconnus par le reste du monde, nous avons toujours dû mourir. Cette fois, notre mort ne suffit pas. Avant, nous devions prouver notre existence. Aujourd’hui, il nous faut prouver notre propre agonie.
Quand j’avais cinq ans, mon père m’a dit un jour que j’étais Palestinien. Je ne sais pas s’il savait ce qu’il faisait, mais cette information a déclenché dans l’esprit de l’enfant que j’étais alors une véritable prise de conscience qui allait m’accompagner tout au long de ma vie. Au bout du compte, ce constat amer m’a fait réaliser que nous, Palestiniens, vivons dans un système international où notre peuple n’a pas sa place, et qui n’a pas la moindre envie de nous accueillir.
Quelques heures après que le procureur général de la Cour pénale internationale, Karim Khan, a annoncé avoir requis la délivrance de mandats d’arrêt contre des dirigeants israéliens et du Hamas, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a publié une déclaration vidéo exprimant son indignation face à cette décision au motif qu’elle l’assimile à des dirigeants du Hamas. Le département d’État américain et des membres du Congrès ont exprimé la même indignation face à cette prétendue “pseudo-équivalence”.
Mais de quoi Netanyahou et ses alliés à Washington se sont-ils vraiment indignés ? Lorsque la CPI étudie la possibilité de délivrer un mandat d’arrêt, elle prend en compte – théoriquement, du moins – la nature du crime, et non son auteur. Sue le principe, peu importe qu’il s’agisse d’un représentant démocratiquement élu ou d’un chef de junte militaire, du leader d’un État allié des États-Unis ou des dirigeants d’un groupe qualifié de terroriste par les États-Unis. Lorsque le procureur de la CPI a requis des mandats d’arrêt contre certains dirigeants du Hamas et d’Israël, il met sur le même plan la vie des Israéliens tués le 7 octobre, et celle des dizaines de milliers de Palestiniens qu’Israël a massacrés.
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