Un véritable « FRONT POPULAIRE », ça veut dire quoi dans la France de 2024 ?
Par Georges Gastaud, philosophe et Annie Lacroix-Riz, historienne
Loin de nous, militants antifascistes, anti-négationnistes et antiracistes de toujours, l’idée de minimiser le danger que représente pour la démocratie, pour les travailleurs immigrés, pour le mouvement ouvrier, voire pour l’honneur de la France, la possible arrivée à Matignon d’un Jordan Bardella flanqué des ultraréactionnaires débridés Eric Ciotti et Marion Maréchal. Faut-il édifier contre eux un nouveau “Front populaire” s’inspirant du grand sursaut ouvrier et républicain qui vit, le 14 juillet 1935, le PCF-SFIC, le PS-SFIO, les Radicaux, la CGT et la CGTU prononcer ensemble, sous les plis mêlés des drapeaux rouges et tricolores, le Serment d’un Front populaire antifasciste auquel avait du reste appelé le VIIeme Congrès de l’Internationale communiste par la voix de Georges Dimitrov? Sur le principe, la réponse à cette question ne peut être que mille fois Oui… pourvu, évidemment, qu’il s’agisse bien d’une alliance digne de son grand précédent historique de 1936, et non pas d’un énième recyclage de l’union des euro-gauches atlantistes et libéral-compatibles dont les trahisons à répétition, additionnées aux politiques euro-austéritaires de Sarkozy, Hollande, Valls et Macron, sont précisément à l’origine de la marée “bleu marine” en milieu populaire.
Pour autant, et nous le disons avec un grand esprit de responsabilité envers notre peuple, ce n’est pas ce chemin que semble vouloir emprunter le cartel politique qui succède à la NUPES sous les auspices de Mélenchon, d’Olivier Faure, de Marie Tondelier, de Fabien Roussel et du très dangereux et belliciste agitateur euro-atlantique Raphaël Glucksmann.
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