FRANCE - La crise politique est ouverte
Par Djamel Labidi
Le 7 juillet au soir ,en France, les forces dites du "Front républicain", mais surtout celles de gauche, le "Nouveau front populaire", laissent éclater leur joie à l'annonce du résultat des élections. Le parti du "Rassemblement national" n'est pas passé. Il n'a pas la majorité comme ils l'avaient craint. La crise politique semble avoir été réglée. En réalité, elle est ouverte.
Il y a le jour d'après. Une fois que la peur se sera estompée, on pourra constater que le problème demeure entier et que rien n'a été résolu.
Chacune des trois principales forces, que le scrutin a délimitées, le "Nouveau front populaire", le Centre autour du parti "Renaissance", le "Rassemblement national", chacune d'elles peut dire qu' "elle a gagné". Mais en fait, chacune d'elles fait seulement barrage à la domination des deux autres. En France, il ne semble pas qu'il y ait de solution parlementaire actuellement à la question du pouvoir. La démocratie est bloquée. C'est l'un des symptômes mêmes de la crise. Est-ce qu'une démocratie bloquée peut être encore une démocratie? Est-elle encore un système qui règle les conflits politiques par les urnes, de façon pacifique, par le dégagement d'une majorité et d'une minorité?
Les forces de gauche auraient donc tort de trop se réjouir. Certes, elles sont arrivées relativement en tête par rapport aux deux autres grandes forces politiques. Et il est remarquable, que "La France insoumise", principal parti de la gauche, ait résisté victorieusement à une campagne extrême de diabolisation, dirigée à la fois contre elle et son leader, Jean Luc Mélenchon, notamment à cause de leur soutien au peuple palestinien.
Mais même "La France insoumise", si elle a des raisons d'être satisfaite, ne devrait pas trop se réjouir. La démocratie en France , depuis longtemps. a vécu, voire survécu grâce à des subterfuges, de gains de temps, voire de tromperies comme le "non", carrément ignoré et contourné, de la majorité des Français à la Constitution européenne lors du vote référendaire du 29 mai 2005..
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