LA GAUCHE CONTRE LA NATION
Je ne vais pas commenter longtemps les résultats électoraux, nous le ferons plutôt lorsque le second tour sera passé. Il est probable que le RN soit gagnante, mais sans majorité absolue. Ce qui est stupéfiant par contre c'est le retour de l'alliance gauche-centre pour faire barrage au grand méchant fascisme. Le grand cirque recommence avec d'un côté la gauche qui appelle de nouveau à voter pour les macronistes qu'ils ont pourtant passé leur temps à traiter de tous les noms d'oiseau. Et inversement les macronistes appellent à voter à gauche pour aussi faire barrage alors qu'ils les traitaient d'antisémites dangereux hier encore. Je crois qu'on a ici la plus belle preuve possible du caractère totalement théâtral de notre système politique. L'important en réalité est d'empêcher toute forme de changement de fond, même très minime. Loin d'être un front républicain, il s'agit ici d'un front bourgeois, la lutte entre ceux qui gagnent dans le globalisme et ceux qui en souffrent. Les seconds étant malheureusement très manipulés par les médias de masse.
Ce qui devrait crever les yeux de tout le monde avec ces réactions au premier tour, c'est effectivement tout le caractère faussaire des positions politiques. Et c'est particulièrement vrai dans le soi-disant Front de Gauche. Jean-Luc Mélenchon qui se présente régulièrement comme un homme très à gauche défendant les opprimés a tenu des propos que Margaret Thatcher aurait adoubé, littéralement. Je cite : « Être Français, ce n'est ni une religion, ni une langue, ni une couleur de peau. C'est un contrat politique inviolable. Il fait de nous un peuple inachevé dont la ligne d'horizon reculera sans cesse. » . On retrouve ici un peu la posture macroniste disant que la culture française n'existe pas. Il s'agit tout simplement d'une vision néolibérale de la société, celle-ci étant réduite à un aggloméra d'individualités liées uniquement par le marché et les contrats. À cela est adjoint ce propos délirant « un peuple inachevé dont la ligne d'horizon reculera sans cesse. », on découvre Melenchon quasiment impérialiste avec sa propre version de la destinée manifeste américaine. On est ici dans un problème de limite et de sens des réalités. Avec ces propos on peut véritablement dire que Mélenchon est un type dangereux, enfin s'il croit dans ce qu'il dit ce qui n'est pas certain.
Nous touchons donc ici au sujet que nous allons aborder rapidement celui du rapport entre la gauche et la nation. Parce qu'il m’apparaît important après cet étrange premier tour c'est bien qu'il semble que la rupture entre la gauche et la France soit désormais totale. Les quelques figures qui pouvaient encore se prétendre de gauche et avoir des discours raisonnables sur la question nationale semblent malheureusement être condamnées par ces élections. C'est le cas par exemple de François Ruffin qui est en ballottage défavorable alors qu'il est de loin à mes yeux le seul personnage susceptible de rabibocher un peu les couches populaires avec la gauche en ayant un discours moins anti-français et plus social que sociétal. Il a d'ailleurs très bien compris que Mélenchon était plus une nuisance à gauche qu'autre chose. On a appris également l'élimination du leader du PCF, montrant ainsi que la ligne probablement trop centre gauche, que ce parti pratique depuis des années n'a fait que l'affaiblir au point de pratiquement disparaître de l'échiquier politique.
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