RÉSISTER AU RN EN MILIEU RURAL
par Étienne Duval
Les campagnes successives des européennes et des législatives, décrétées par Emmanuel Macron à l’appel de l’extrême droite, invitent apparemment à l’union de notre camp social et à la réflexion politique. Elles invitent aussi à prendre la mesure de la progression de l’extrême droite et de nos forces à gauche. Nous ne sommes pas majoritaires dans le pays, mais nous représentons encore un tiers du corps électoral dans une période où la propagande visant à diaboliser nos représentants fait rage. Ces aspects nous éloignent de la démoralisation ou de la démobilisation et devraient plutôt nous galvaniser.
Selon moi deux éléments d’importance ont émergé de notre camp depuis trois semaines, l’attention portée au problème de la gratuité scolaire (dont il faudra discuter plus longuement ailleurs) et enfin la nécessité de regagner la bataille idéologique dans les territoires ruraux. Les résultats de Fabien Roussel et François Ruffin ont démontré que la stratégie visant à s’éloigner de la « radicalité » ou de la figure de Jean-Luc Mélenchon ne produisait pas les effets attendus. Ils permettent de penser que, dans les campagnes, comme dans les quartiers populaires, la seule ligne payante est celle d’une gauche décomplexée, comme pourrait le dire Nicolas Sarkozy. Ainsi, on a vu plusieurs appels publics à avancer la lutte dans les campagnes. Le thème apparaît ainsi dans l’entretien d’Olivier Besancenot et Ugo Palheta pour Hors-Série et dans celui que Benoît Coquard a accordé à Frustration.
J’aimerais partager ici quelques éléments de réflexion issus de mon expérience de militant de gauche dans un territoire rural traditionnellement de droite en train de glisser peu à peu vers l’extrême droite.
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