Victoire de la « GAUCHE » le 7 juillet ? Une légende urbaine - Par Régis de Castelnau
Depuis le début, Emmanuel Macron a eu la volonté d’instrumentaliser à son profit les JO de Paris. Moins pour des raisons d’objectifs politiques précis que pour la mise en scène, susceptible de satisfaire son narcissisme maladif. Sa défaite du 9 juin aux élections européennes, puis celle du 30 juin au premier tour des législatives ont changé la donne. Heureusement pour lui, le ralliement de toutes les composantes du soi-disant « Nouveau Front Populaire » a permis à son mouvement de sauver plus de 100 sièges donnés perdus par tous les sondages. Merci Jean-Luc Mélenchon, qui a ainsi installé Emmanuel Macron dans une position beaucoup moins inconfortable que prévu. La réélection de Yael Braun-Pivet à la présidence de l’Assemblée nationale en a été la démonstration, permettant ainsi au chef de l’État de temporiser en attendant que les arrangements de coulisses permettent d’installer grâce au « bloc central » une majorité absolue ou relative peu importe.
La parenthèse enchantée offerte à Macron
Le moment JO lui a ainsi offert une « parenthèse enchantée » qu’il va tâcher de mettre à profit pour réaliser son opération et se sortir d’une situation difficile. Parenthèse qui a commencé avec la « cérémonie d’ouverture » dont le contenu et les polémiques qui ont suivies ont démontré l’importance de la crise politique que nous traversons. La réalisation de cet événement a été confiée par l’État payeur à des artistes de cour qui ont fourni ce qui leur était demandé. Une succession de tableaux plus ou moins réussis entrecoupés de séquences dans le plus pur style woke pour envoyer un message clair : la France désormais n’est plus qu’une province de l’Empire, particulièrement soumise, plus intéressée par un passé national disparu, et faisant sienne une culture d’origine américaine dans ses aspects les plus ineptes. Ce qui est très exactement la position d’Emmanuel Macron lui-même.
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