PARIS est une fête [sur le blog de Descartes]
« L’essentiel n’est pas de gagner mais de participer »
Pierre de Coubertin, 1908
Certains de mes lecteurs s’étonneront de voir que j’ai attendu que les Jeux Olympiques de Paris commencent pour écrire un papier sur le sujet. Après tout, nous avons vécu ces deux dernières années la préparation des jeux, la construction des sites olympiques, la dépollution de la Seine, la préparation de la cérémonie d’ouverture, le tout avec leur cortège de rumeurs – et comment pouvait-il en aller autrement chez d’incorrigibles Gaulois – de polémiques et de râles divers. Un Martien qui aurait lu la presse française aurait sans difficulté conclu que les jeux n’intéressaient personne, que la circulation serait chaotique, qu’on irait d’échec en désastre.
Franchement, je ne voulais pas joindre ma voix à celle de tous ces pisse-vinaigre, qui voient toujours le verre à moitié vide, qui prédisent toutes sortes de catastrophes, qui ne sont jamais contents. Maintenant que la cérémonie d’ouverture est passée, que la mécanique olympique tourne comme une horloge, qu’on a pu nager dans la Seine, qu’on ne croise dans la rue que des gens contents, on peut commenter avec une vue un peu plus équilibrée de la chose sans risquer de se faire tancer de naïveté ou pire.
Pour commencer, on ne peut que noter à quel point le concept même des jeux olympiques est en décalage par rapport à notre monde post-moderne. Il est d’ailleurs drôle de voir combien la référence à Pierre de Coubertin a pratiquement disparu des discours. Il faut dire que le personnage n’est pas très « présentable » à l’aune des critères « woke » d’aujourd’hui. Pensez-y : passionné d’histoire ancienne, conscient de l’importance de la filiation culturelle gréco-latine, voulant par son action donner aux jeunes le goût de l’effort, passablement misogyne… tout pour plaire, quoi. Difficile d’en faire une figure « intersectionnelle »…
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