Sur les meurtres au couteau de SOUTHPORT, et les émeutes qui ont suivi - Par Gilles Questiaux
Les antiracistes britanniques expliquent doctement au peuple avec une campagne d’affichage que ce ne sont pas les migrants qui sont venus en Grande Bretagne, que c’est elle qui est allée chez eux. Oui mais non. C’était il y a longtemps, et une grande partie de la classe ouvrière au Royaume Uni – et pas seulement cette classe - est bel et bien constituée d’immigrants issus de cet Empire, qui sont bel et bien venus coexister avec les autochtones, lesquels, si on leur avait demandé leur avis, leur auraient probablement refusé l’accès.
Ici il n’est pas question d’approuver des méthodes d’action qui consistent à harceler les musulmans dans la rue ou sur leur lieu de travail et à dégrader leurs bien et leurs lieux de culte. Mais il faut être bien clair qu’au delà des provocations racistes qui profitent de l’opportunité, les raisons des prolétaires anglais qui ont manifesté leur fureur après le massacre de Southport peuvent être entendues, défendues, et valent bien le laxisme pratique du camp d'en face. Par ailleurs l'essentiel de la violence ne s'est pas tournée contre les immigrés mais contre les institutions, à commencer par la police.
On peut douter de l’hypothèse du « grand remplacement » des peuples européens par des immigrés venus d’autres continents, car la classe moyenne ne veut pas se faire remplacer et veille au grain, mais on ne peut pas nier qu’il y ait en cours un « petit remplacement », celui du prolétariat européen par le prolétariat immigré. En général quand on voit quelqu’un en train de travailler, ici ou outre-Manche, c’est un immigré - et surtout dans les métropoles.
Sans doute l’ouvrier anglais a-t-il bénéficié dans le passé lointain de l’impérialisme, mais il n’en est pas responsable, c’est sa classe dirigeante tarée qui a pris toutes les décisions tout en cultivant le chauvinisme populaire par ses médias.
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