ET ON TUERA TOUS LES VIEUX !
Par Denis COLLIN
Et on tuera tous les vieux !
La question des retraites est revenue sur le tapis avec la proposition de la gauche et du RN d’abroger la loi Borne, refusée massivement par la population en 2023. Le fameux déficit budgétaire ? Ce sont les retraites ? La dette publique ? Les retraites vous dis-je ! De tous côtés, les médecins de Molière sont à l’œuvre.
On fera remarquer que les diverses aides aux entreprises (CICE et autres exonérations) constituent une part considérable des dépenses de l’État. On pourrait aussi parler des gaspillages phénoménaux, du « pognon de dingue qu’a coûté la mise à l’arrêt du pays pendant le COVID. Des coûts des “experts” qui viennent doublonner les services de l’État (Mc Kinsey et Cie), sans oublier la guerre en Ukraine qui nous coûte à la fois en aide directe et en augmentation des dépenses en énergie. Bref la liste est longue. Mais non, ne m’en parlez pas, les retraites vous dis-je !
Partons de ce qui est incontestable : le vieillissement de la population entraîne mécaniquement une baisse du ratio actifs/retraités et, comme le COR, le remarque, le déficit global du système de retraites est structurel, dès lors qu’on se refuse à augmenter les cotisations et à revenir au plein emploi.
Le fond de la question est que tant que nous considérons comme éternel le mode de production capitaliste et ce qui va avec, c’est-à-dire le gavage des actionnaires, effectivement, aucune solution ne semble envisageable, hormis celle qui a été mise en œuvre par les gouvernements successifs : augmenter la durée des cotisations, augmenter l’âge de départ à la retraite, et, sans doute dans un avenir proche, baisser les pensions (ce qui, de fait, a commencé). Si on veut bien considérer que la retraite est du salaire différé et le seul “capital” dont jouisse un salarié, il s’agit donc de ponctionner, une fois de plus, cette “variable d’ajustement” qu’est le travail ! Le capital est insatiable. Toujours plus, réclament en chœur les actionnaires et avec eux les valets stipendiés que sont les journalistes de la presse “mainstream”, les faiseurs d’opinion de tous poils et les jeunes gavés qui ne pensent qu’à piquer le fric des vieux.
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