L’AUSTÉRITÉ QUI VIENT [sur le blog de Descartes]
À peine le gouvernement nommé, des cris d’orfraie se sont élevés à propos des engagements de certains ministres sur toutes sortes de questions sociétales. Celle-ci – horreur ! – a participé à la manif pour tous, celui-là – malheur ! – est contre l’extension de la PMA. Il est tout de même significatif de constater que cette vigilance ne s’étend pas aux engagements des mêmes sur les questions économiques et sociales. Comme si voter contre le soi-disant « mariage pour tous » (1) ou l’inscription du droit à l’interruption volontaire de grossesse dans la Constitution étaient des crimes irréparables, alors que voter la loi El Khomri, la réforme de la haute fonction publique ou celle des retraites n’étaient que des péchés véniels vite oubliés. Et ne parlons même pas de ceux qui, à gauche, se sont drapés dans la dignité offensée pour rejeter la réforme des retraites voulue par Emmanuel Macron alors qu’ils avaient voté des deux mains celle portée par Marisol Touraine. Tout est oublié, tout est pardonné, et François Hollande, qui fit de Macron un ministre et de El Khomri une loi, est aujourd’hui député du Nouveau Front Populaire, et donne des leçons de politique sociale à son successeur.
C’est que, voyez-vous, dès lors qu’à gauche comme à droite c’est la même classe qui détient les manettes, les questions économiques et sociales ont cessé d’être matière à débat. Un large consensus sur les politiques à mettre en œuvre existe dans ces domaines, même si certains – surtout à gauche – prétendent le contraire, du moins lorsqu’ils sont dans l’opposition.
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