LE SCANDALE DES SCANDALES -Par Bertrand Renouvin
La ronde des personnalités pressenties pour Matignon puis la désignation de Michel Barnier ont une fois de plus illustré l’obsession médiatique de la personnalité politique. Selon les critères de la “communication”, on se perd en bavardages sur les gestes, les bons mots, les signaux et autres messages de celui qui enlève sa cravate dans la cour de l’Elysée et de cet autre qui arrive seul, une main dans la poche. Or Gérald Darmanin, Bernard Cazeneuve, Xavier Bertrand et même Emmanuel Macron ne sont que des éléments secondaires de la partie qui se joue dans l’ordre institutionnel et qui implique, au-delà des rapports de force, les principes mêmes de la res publica.
La crise démocratique que nous subissons résulte de quatre facteurs bien connus de nos lecteurs mais que les acteurs et les commentateurs de la vie politique ignorent résolument. Abandon volontaire d’éléments décisifs de notre souveraineté, dans l’ordre monétaire, commercial, financier et budgétaire. Choix du quinquennat. Négation du suffrage universel en 2005. Retour dans le commandement intégré de l’Otan. Il en résulte un suivisme généralisé, qui est masqué par un concours de postures de droite ou de gauche.
Sous les agitations politiciennes et les émois médiatiques, il n’est pas difficile de discerner une conviction commune : l’ordre des choses est naturel ; il ne peut être réformé qu’à la marge mais il est possible d’en tirer diverses rentes. Malgré leurs déclarations martiales, les révolutionnaires de la France insoumise et les nationalistes du Rassemblement national, qui ont presque en même temps enterré la question de l’euro, ne sortiront pas de leur zone de confort pour en finir avec les fausses fatalités.
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La ronde des personnalités pressenties pour Matignon puis la désignation de Michel Barnier ont une fois de plus illustré l'obsession médiatique de la personnalité politique. Selon les critère...