Pour REGAGNER l’électorat RN, Justice sociale, morale et décence commune
Par Jacques COTTA
Depuis les années 1980 la vie politique française est rythmée par la progression continue du Front national devenu Rassemblement national. En règle générale, la formation de la famille Le Pen est jugée infréquentable durant les périodes électorales, alors qu’en dehors, en fonction de l’usage qui peut en être fait, elle est un des acteurs pivots de la vie politique. Les derniers évènements constituent une illustration caricaturale. D’un commun accord, macronisme et mélanchonisme ont appelé à un front républicain pour faire barrage au RN, et une fois les élections passées c’est le RN qui est installé dans le rôle d’arbitre pour adouber le futur premier ministre nommé par Macron, Michel Barnier en l’occurrence. Tout cela relève d’une mauvaise farce qu’il est utile de reprendre dans le détail pour tirer les conclusions nécessaires à la résolution de la situation dans laquelle la France et les Français sont embourbés depuis plus de 40 ans. La question qui se pose est en effet claire : comment un parti pourrait regagner la confiance et l’adhésion de millions de Français qui se sont d’abord détournés de la gauche, puis plus profondément qui marquent des signes d’écœurement pour tout ce qui concerne le monde politique et plus, pour la politique elle-même ?
Les explications courantes concernant le RN sont plus ou moins convaincantes, parfois fantaisistes notamment lorsqu’elles font appel à un imaginaire fantasmagorique.
- Le FN serait un parti fasciste.
La qualification médiatique qui voudrait en faire un parti d’extrême droite fascisant ne tient pas la route. Un parti fasciste se caractérise par une action intransigeante au compte du capital qui n’a d’autre solution pour mater les organisations ouvrières que d’utiliser la force de milices comme dans les années ouvertes en 1933 en Allemagne ou encore en Italie. En réalité, nul besoin d’un tel parti aujourd’hui en France. L’Union européenne et la confédération européenne des syndicats ont fait leur œuvre pour annihiler toute indépendance de classe des organisations syndicales. Et pour les partis politiques (j’y reviendrai), nul besoin de terroriser des chefs de gauche dont l’engagement démontre leur attachement au système capitaliste.
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