AUTOMOBILE : « Il faut un plan de bataille pour refuser tous les licenciements ! »
Par Vincent DUSE - ouvrier PSA-Stellantis Mulhouse, militant CGT
Le carnage social dans l’industrie automobile européenne s’intensifie. Après les équipementiers, les donneurs d’ordres s’apprêtent à supprimer massivement des emplois et fermer des usines. Pour y faire face, il nous faut construire un rapport de force pour imposer l’interdiction des licenciements.
Refuser les suppressions d’emploi
Les indemnités, même lorsqu’elles sont élevées, ne remplacent jamais le préjudice réel lié à la perte de l’emploi. La multiplication des licenciements dans les différentes boîtes, et la généralisation de la précarité rend d’autant plus difficile pour les travailleurs de retrouver un emploi, et d’autant plus un emploi avec un salaire correct, pour des ouvriers qui ont parfois 30 ans de boite et pour les générations futures.
Les fermetures d’usines et les licenciements désolent des territoires entiers, et affaiblissent la force sociale de la classe ouvrière, à un moment où les affrontements avec les capitalistes vont continuer à s’intensifier. Cette désindustrialisation profite directement à l’extrême droite, et ce depuis plus de 40 ans.
Face à la crise sociale, la direction de la CGT demande au gouvernement un « moratoire sur les licenciements ». Mais on se demande comment même une demande aussi minimale pourrait être imposée par le « dialogue social » que Sophie Binet ne cesse de prôner depuis plusieurs mois. Au contraire, face à un gouvernement qui met en œuvre une offensive austéritaire historique, ce n’est que par les méthodes du mouvement ouvrier, la rue et la grève, qu’il sera possible de faire reculer Barnier et le patronat. Aussi, dans la période actuelle, nous ne pouvons nous contenter de demandes tièdes comme le « moratoire » comme s’il s’agissait de ne pas brusquer le gouvernement et maintenir le fil du « dialogue social ». Pour convaincre les travailleurs, un programme tiède ne suffira pas. Il nous faut des mots d’ordre clairs et offensifs : nous ne paierons pas la crise ! Interdiction des licenciements et embauche en CDI de tous les intérimaires !
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