ÉLECTION AMÉRICAINE ET CONFLIT EN UKRAINE : quelles perspectives ?
Ukraine : une victoire de Trump porterait «un coup fatal» au soutien militaire occidental
L'Europe se prépare à un éventuel changement de cap de la politique américaine vis-à-vis du soutien militaire apporté à l'Ukraine. Selon le Washington Post, les responsables européens estiment qu'un pivot de la Maison Blanche sur ce dossier y porterait un «coup fatal».
Les Européens se prépareraient à devoir faire preuve de davantage d'autonomie en matière de sécurité si le candidat républicain et ancien président américain Donald Trump venait à remporter l'élection présidentielle du 5 novembre, a rapporté le Washington Post le 1er novembre, citant des responsables européens.
«Les plus proches alliés de Washington en Europe se préparent à une possible rupture des relations transatlantiques en cas de victoire de l'ancien président Donald Trump aux élections», introduit d'emblée le quotidien américain, qui revient sur les principaux dossiers où les relations entre les deux rives de l'Atlantique pourraient s'avérer houleuses : le commerce et la sécurité.
En matière de sécurité, figurent en tête de liste le conflit en Ukraine et le soutien militaire prodigué à Kiev depuis plus de deux ans. «Afin de se prémunir contre un éventuel pivot de la Maison Blanche sur l'Ukraine, les responsables européens ont mis un point d’honneur à faire adopter des programmes d’aide avant les élections», souligne-t-il, rappelant également qu'un «nouveau commandement de l’OTAN a également repris certaines des responsabilités du Pentagone en ce qui concerne la coordination de l’aide militaire à Kiev».
Sécurité : Harris plus centrée sur l'Asie que sur l'Europe ?
Néanmoins, «les responsables européens reconnaissent que la perte du soutien américain en matière de défense porterait un coup fatal» à la défense de l'Ukraine, relate le Washington Post.
Comme l'indique la publication, la candidate démocrate à l'élection présidentielle Kamala Harris a déjà exprimé sa pleine confiance dans l'OTAN, qui serait selon elle une alliance «à toute épreuve».
Pour autant, «certains hauts responsables et diplomates européens pensent qu'en tant que présidente, la démocrate suivrait davantage les traces de l'ex-président Barack Obama que de Joe Biden et attirerait l’attention des États-Unis vers l’Asie de l’Est», stipule le Washington Post.
Les prochaines élections générales aux États-Unis doivent avoir lieu le 5 novembre. Le républicain Donald Trump et la démocrate Kamala Harris se disputeront la Maison Blanche. Le premier a été le 45e président américain (2017-2021). La seconde occupe actuellement le poste de vice-président des États-Unis.
PT
Présidentielle américaine : Trump «pourrait devenir le nouveau JFK», estime Medvedev
Donald Trump ne sera pas en mesure d’arrêter le conflit en Ukraine, a affirmé le vice-président du Conseil de sécurité russe Dmitri Medvedev. Selon ce dernier, même si le républicain l’emportait lors du scrutin du 5 novembre, il resterait contraint «de se conformer à toutes les règles du système», au risque de mettre sa vie en péril.
Les élections aux États-Unis «ne changeront rien» pour la Russie, a affirmé le 3 novembre Dmitri Medvedev sur sa chaîne Telegram. «Les positions des candidats reflètent pleinement le consensus bipartisan selon lequel le pays doit être vaincu», a poursuivi le vice-président du Conseil de sécurité russe.
Dans ce message, il fait part, sans détour, de son point de vue sur le scrutin à venir, dépeignant une Kamala Harris «stupide, inexpérimentée, contrôlée» qui «aura peur de tout le monde» et un Donald Trump qui «débite des platitudes».
Trump contraint «de se conformer à toutes les règles du système»
Selon Dmitri Medvedev, le candidat républicain «sera [...] contraint de se conformer à toutes les règles du système» et, contrairement à ce qu'il affirme depuis plus d'un an, «ne peut pas arrêter» la guerre en Ukraine.
«Il ne peut pas arrêter la guerre. Ni en un jour, ni en trois jours, ni en trois mois», a affirmé l'ancien président russe. Avant d'ajouter : «Et s’il essaie vraiment, il pourrait devenir le nouveau JFK», faisant référence au destin de John F. Kennedy, assassiné en 1963.
«Donc, la meilleure façon de faire en sorte que les candidats à la plus haute fonction américaine se sentent bien le 5 novembre est de continuer à écraser le régime nazi de Kiev !», a-t-il conclu.
Arrêt du conflit en Ukraine : les plans de Trump encore flous
Selon un conseiller de Donald Trump, cité dans un article du Financial Times paru le 28 octobre, «un plan pourrait être une réinvention des accords de Minsk de 2014 et 2015» avec cette fois-ci des «conséquences» en cas de violation de l'accord. Toujours selon cette source, le respect de ce nouveau plan serait confié à des militaires européens, plutôt qu'aux forces de l'OTAN ou qu'à celles du maintien de la paix de l'ONU.
Fin septembre, lors d'une rencontre avec Volodymyr Zelensky à New York, Donald Trump avait réaffirmé son intention de parvenir à un arrêt du conflit en Ukraine avant même son investiture, s'il remportait les élections. «Comme vous le savez, j'entretiens de très bonnes relations avec le président Poutine et je pense que si nous gagnons [les élections], nous résoudrons ce problème très rapidement», avait déclaré le candidat républicain.
PT