L’Occident et l’Ukraine : les raisons de « L’ÉTRANGE DÉFAITE »
Comment un Occident qui se pensait tout-puissant et irrésistible a-t-il pu subir la défaite à laquelle il est désormais confronté ? Les États-Unis, les membres du G7, l’OTAN, l’Union, mettant bruyamment baïonnette au canon se sont lancés imprudemment en Ukraine dans une guerre contre la Russie. Dont quiconque voulait bien se pencher sur le réel tel qu’il apparaissait, savait bien qu’elle n’était pas gagnable. Comment les dirigeants des pays théoriquement les plus riches, les plus développés, les mieux éduqués, persuadés d’être les meilleurs ont-ils pu tomber aussi stupidement dans le piège qui leur était tendu ? Et comment expliquer qu’ils continuent à s’agiter, à gesticuler comme des animaux pris dans un marécage, continuant à s’enfoncer et à amener tout l’Occident à une défaite qui va signer la fin de la « globalisation » comme forme moderne de sa domination ?
Aurélien, que nous avons déjà publié ici, utilisant la méthode de Marc Bloch analysant la défaite française de 1940, en décortique les raisons.
Régis de Castelnau
J’ai écrit à plusieurs reprises sur le caractère irréel de la façon dont l’Occident aborde habituellement la crise en Ukraine et autour de l’Ukraine. Et sur la dissociation presque clinique du monde réel qu’il affiche dans ses paroles et ses actions. Pourtant, alors que la situation se détériore et que les forces russes avancent partout, il n’y a aucun signe réel que l’Occident revienne enfin à la réalité dans sa compréhension, et il est fort probable qu’il n’apprendra rien, et continuera à vivre dans sa réalité alternative construite jusqu’à ce qu’il en soit traîné dehors par la force.
Il est vrai que certains penseurs audacieux et avant-gardistes de l’Ouest commencent à s’interroger sur la nécessité de négociations, même si elles sont aux conditions de l’Occident. Ils ont commencé à accepter qu’une partie du territoire ukrainien de 1991 devra peut-être être considérée comme perdue, ne serait-ce qu’à court terme. Peut-être, pensent-ils, y aura-t-il une zone démilitarisée à la coréenne en place, garantie par des troupes neutres, jusqu’à ce que l’Ukraine puisse être reconstruite pour reprendre l’offensive. Et puis ils regardent la carte des avancées russes, et ils regardent la taille et la puissance des deux armées, et ils regardent la taille et l’état de préparation des forces de l’OTAN et basculent dans le désespoir.
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