Le nécessaire procès du LIBRE-ÉCHANGE [partie 2]
La destruction de la démocratie
Nous avons vu rapidement les effets du libre-échange sur nos économies. Loin d'avoir favorisé la croissance économique, on voit clairement un fort ralentissement en occident à partir de la mise en place des principes de la dérégulation commerciale et financière. La globalisation si elle a permis une plus forte rémunération du capital et de plus gros bénéfices pour les entreprises jouant à fond la carte de l'exploitation des bas salaires des pays moins avancés, elle n'a pas fait exploser les investissements concomitamment. C'est là à mon sens le cœur de la catastrophe de l'idéologie libérale. Car toute leur stratégie partait du principe que les gains produits par l'abaissement du coût du travail productif conduiraient à plus d'investissement et donc à plus de croissance, il n'en a à rien été. La globalisation s'est donc traduite en occident par une forte polarisation économique, les classes moyennes disparaissant progressivement. La plupart des pays d'occident se caractérisant de plus en plus par une dualité sociale entre les très riches et les très pauvres. Cette situation est particulièrement radicale dans le monde anglo-saxon et aux USA en particulier.
Cette disparition progressive des classes moyennes explique en grande partie la dégradation des processus politique et démocratique en occident. Les gagnants de la globalisation persuadés de leur supériorité supportent de moins en moins les processus démocratiques. À l'inverse les populations victimes de la globalisation rejettent de plus en plus ouvertement ses « élites » considérées simplement comme des traîtres à leurs propres intérêts. Comme le disait Jaurès, la nation est le seul bien des pauvres.
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