Message de soutien aux salariés et employés d’AUCHAN contre la casse de l’emploi !
Notre campagne
« Accusons le capitalisme »
apporte tout son soutien fraternel et de classe aux salariés et employés d’Auchan, en lutte pour la préservation de tous les emplois.
Employant plus de 53 000 salariés en France, Auchan a annoncé, le 5 novembre dernier, la suppression de 2389 emplois partout en France ainsi que la fermeture de 10 magasins dont 3 hypermarchés. L’enseigne, avec des pertes records de près d’un milliard d’€ pour sa holding Elo au 1er semestre 2024 et un recul de ses parts de marché à 9,1%, est aujourd’hui 5ème acteur du marché français de la grande distribution, loin derrière le 1er acteur du secteur qu’est E.Leclerc, dont les parts de marché s’élèvent à 24,1%. Cette position limitant son pouvoir de négociation avec les fournisseurs, Auchan a formé une alliance avec son concurrent Intermarché pour acheter en commun et donc améliorer ses conditions d’achat sur le long terme. Aussi et contrairement à E.Leclerc et Intermarché, qui réunissent des franchisés, Auchan est propriétaire de ses magasins. Ce fonctionnement, le commerce intégré, induit des coûts de fonctionnement plus élevés. Pour redresser la barre, Auchan a annoncé notamment la réduction moyenne de 25% de la surface de 65 magasins en visant des surfaces plus petites de 8000 m², une réorganisation des fonctions IT et Data, un repositionnement sur les prix notamment grâce à son partenariat avec Intermarché, et le développement de la franchise en doublant le nombre de magasins franchisés d’ici fin 2024 contre 321 fin 2023. La franchise est un contrat donnant à une ou plusieurs entreprises indépendantes le droit de bénéficier de l’expérience technique, des méthodes commerciales et industrielles, des campagnes publicitaires, ainsi que de la marque de l’entreprise propriétaire contre le versement d’un pourcentage du C.A à cette dernière. Ce type de fonctionnement permettrait aux monopoles de la grande distribution de maintenir des prix bas (sic) et de réduire leurs investissements tout en augmentant leurs profits, mais il constitue une menace pour les salaires et les conditions de travail puisque la franchise engendre de la précarité de l’emploi, du sous-effectif, du management abusif, ainsi que la casse des droits du travail et syndicaux.
LIRE LA SUITE :