Présidentielle en ROUMANIE : le candidat anti-OTAN et anti-UE arrive en tête au premier tour
Le candidat indépendant Calin Georgescu a créé la surprise, lors du premier tour de l'élection présidentielle roumaine qui a eu lieu le 24 novembre, en arrivant en tête. Critique à l'égard de l'OTAN et de l'aide militaire à l'Ukraine, il est présenté comme «pro-russe» par la presse occidentale.
Avec 22,94% des suffrages, Calin Georgescu, candidat indépendant à l'élection présidentielle en Roumanie, est arrivé en tête du premier tour.
Il devance la dirigeante de l'Union sauvez la Roumanie (USR), Elena Lasconi (19,17%). Arrivé juste derrière, avec 19,14%, l'actuel Premier ministre et président du Parti social-démocrate (PSD), Marcel Ciolacu, a été éliminé.
Au total, 13 candidats étaient en lice pour le poste de président de la Roumanie, élu pour cinq ans. Le second tour est prévu le 8 décembre.
L'OTAN est l'«alliance la plus faible du monde»
Calin Georgescu, est un critique de l'OTAN et de l'aide militaire à l'Ukraine. La victoire de Calin Georgescu, qui est décrit dans la presse occidentale comme un candidat «pro-russe», «antivax», «complotiste», et même un «fan de Vladimir Poutine» a été, en Roumanie, une réelle surprise.
Georgescu a principalement fait campagne sur TikTok, où il a gagné en popularité. Son thème central était l'appel à l'arrêt des livraisons d'armes à l'Ukraine, a notamment souligné RFI.
Lors d'un débat télévisé le 13 novembre, celui-ci avait notamment plaidé pour que Bucarest adopte une politique étrangère équilibrée à l'égard de ses voisins, a rappelé la chaine Digi 24.
«Nous n'avons pas choisi nos voisins. La seule politique d'un État sage est de s'entendre avec tout le monde, en particulier avec ses voisins immédiats et les grands pays», avait-il déclaré. Le média rapporte également que Calin Georgescu a qualifié l'OTAN d'«alliance la plus faible du monde» et que c'était un «honneur» pour la Roumanie de ne pas être entrée dans l'espace Schengen.
«Une gifle pour l'UE et l'OTAN»
Ce résultat a fait des émules parmi les souverainistes français, à l'instar de Florian Philippot. Le chef du parti Les Patriotes a estimé que le résultat de ce premier tour des présidentielles roumaines était «une gifle pour l'UE et l'OTAN».
Du côté de Moscou, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, interrogé lors d'un point presse, a déclaré qu'il «ne ferait pas de prédictions» pour le moment.
«Nous ne pouvons pas dire que nous connaissons bien la vision du monde de ce candidat en ce qui concerne les relations avec notre camp. Nous connaissons bien le gouvernement actuel de la Roumanie, qui n'est pas un pays qui nous est amical», a-t-il déclaré.
PT
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