TRUMP ÉLU : en France, sa victoire saluée par la droite , la gauche est consternée
La victoire de Donald Trump a suscité des réactions inégales en France. Mercredi 6 novembre, la droite s'en est félicitée, tandis que la gauche a fait part de ses inquiétudes.
«Félicitations Président Donald Trump. Prêt à travailler ensemble comme nous avons su le faire durant quatre années. Avec vos convictions et avec les miennes. Avec respect et ambition. Pour plus de paix et de prospérité». Le 6 novembre, le président Emmanuel Macron a félicité son ancien et probablement futur homologue américain sur le réseau social X.
Un message publié avant l’officialisation de la victoire du candidat républicain qui semble témoigner de la certitude de ce résultat dans les hautes sphères de l’État.
Du côté des partis politiques, les réactions ont été diamétralement opposées à gauche et à droite.
«Cauchemar pour la Démocratie», «première menace du monde»: les gauches dans tous leurs états
La réaction la plus virulente est venue de l’eurodéputé Raphaël Glucksmann. Réélu sur une liste de coalition Place Publique-Parti Socialiste, celui qui est qualifié d’«agent atlantiste» par ses détracteurs a publié un texte dans lequel il évoque l’élection de Donald Trump comme un «cauchemar pour la démocratie, les droits humains et pour l’Europe». Ce défenseur indéfectible de l’Ukraine n'hésite pas à affirmer: «Nous sommes désormais, en Europe, seuls face à notre destin». Le secrétaire général du Parti communiste Fabien Roussel s’est de son côté alarmé sur la matinale de RMC : «La première puissance du monde va devenir la première menace du monde !».
Sandrine Rousseau, élue des Ecologistes à l’Assemblée nationale a dramatisé sur le réseau social X : «Les États-Unis sont le théâtre d’un backlash climatosceptique, masculiniste et raciste soutenu et encouragé par les acteurs d’une économie libérale, avides de profit. Angoisse ».
Du côté des Insoumis, peu de réactions si ce n’est chez le coordinateur national Manuel Bompard pour qui la France «doit en tirer les conclusions par une politique internationale indépendante et non alignée».
Wokisme, immigration, Ukraine... Les droites largement satisfaites
Les Républicains (LR), associé à Emmanuel Macron dans le gouvernement Barnier, se sont montrés discret sur cette élection. Parmi les personnalités du parti, seule Nadine Morano a réagi en début de matinée : «Les Américains choisissent l’invincible Trump. Les Américains choisissent sans complexe l’Amérique d’abord et la lutte implacable contre l’immigration illégale, le rejet du wokisme, la défense de leurs intérêts économiques». L’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy s’interroge ensuite : «Maintenant, une nouvelle issue possible pour sortir de la guerre en Ukraine?». L’ancien président de LR, désormais député et fondateur de l’Union des Droites Républicaines (UDR), Éric Ciotti, salue une «magnifique victoire du peuple américain contre un système. Un espoir pour la paix, une défaite des wokistes».
Marion Maréchal, élue à Bruxelles a également félicité le président américain «après une campagne qui fut une vraie leçon de courage», tandis que son ancien camarade du parti Reconquête Éric Zemmour souligne : «Tous l’enterraient. Il s’est relevé».
Le président du Rassemblement national Jordan Bardella a réagi le plus tardivement en affirmant que «cette élection américaine doit sonner comme un réveil. Elle doit être l'occasion de repenser notre rapport à la puissance et à l'autonomie stratégique. Puisque Donald Trump nous invite à nous défendre par nous-mêmes, prenons-le au mot». Quelques minutes plus tôt, Marine Le Pen avait aussi félicité l’ancien président américain réélu.
PT
Donald Trump remporte l'élection présidentielle
Donald Trump entame un second mandat présidentiel après avoir obtenu 277 votes de grands électeurs, contre 224 pour Kamala Harris. À 78 ans, il devient le président le plus âgé élu aux États-Unis et le second à remporter un deuxième mandat non consécutif. Cette élection a été marquée par de nombreux défis.
L'ancien président Trump est annoncé gagnant de la présidence américaine. Il s’assure ainsi un second mandat, près de quatre ans après avoir quitté la Maison Blanche. À l'heure actuelle, Donald Trump a recueilli 277 votes de grands électeurs, dépassant le seuil de 270 pour remporter la victoire, tandis que Kamala Harris en a obtenu 224. En termes de votes populaires, ce sont près de 71 millions d'électeurs qui ont choisi Donald Trump, alors que Kamala Harris a recueilli environ 66 millions de voix, selon l’agence de presse américaine, The Associated Press.
Le Wisconsin était l'un des États « pivots » de cette élection, pouvant la faire basculer en faveur de l'un ou de l'autre des candidats. Les résultats de plusieurs de ces États déterminent en grande partie le vainqueur de l'élection américaine.
Donald Trump avait remporté le Wisconsin en 2016 face à Hillary Clinton, alors candidate démocrate à la présidence, mais l'a perdu en 2020 face à Joe Biden, président actuel des États-Unis. Lui et la candidate démocrate Kamala Harris se sont fortement concentrés sur cet État dans leurs campagnes.
Plusieurs dirigeants mondiaux ont déjà félicité Donald Trump, y compris le Premier ministre britannique Keir Starmer, le président français Emmanuel Macron, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le Premier ministre indien Narendra Modi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.
Dmitri Peskov, porte-parole du président russe Vladimir Poutine, a déclaré: «Je ne sais pas si le président a l’intention de féliciter Trump», avant d’ajouter : «n'oublions pas que nous parlons d'un pays hostile qui est directement et indirectement impliqué dans un conflit contre notre nation».
En outre, le ministère russe des Affaires étrangères a affirmé que la Russie s'engagera à collaborer avec la nouvelle administration américaine tout en défendant résolument ses intérêts nationaux.
Donald Trump a battu la vice-présidente et candidate démocrate Kamala Harris, dans une élection marquée par plusieurs développements inattendus : un procès contre Trump pendant la campagne, deux tentatives d'assassinat contre l'ancien président, et le retrait de la course du président en exercice Joe Biden.
La victoire de Donald Trump s’illustre aussi par une série de premières historiques. À 78 ans, il est le candidat le plus âgé à remporter une élection présidentielle américaine. Depuis Grover Cleveland en 1892, il est aussi le second président à remporter un deuxième mandat non consécutif.
PT